Algérie: Avocats & Code de la Famille. Dualité Flagrante

Algérie: Avocats & Code de la Famille. Dualité Flagrante

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La profession d’Avocat ne rime pas toujours avec justice

Que l’on soit père, mari ou fils, les droits sont les mêmes en Algérie. Il suffit d’être de sexe féminin, pour que tout bascule. En effet, en cette contrée, les droits des femmes, ne riment pas toujours avec justice.

Vous rappelez-vous lors de la déroute de Bouteflika, et du plein essor du Hirak !!! de lorsque les avocats voulurent élire l’un de leur pair, pour gérer leur Institution. Puis déconfiture et refus catégorique !!!

Dès lors, les Avocats portant robe et « chasuble » rejoignirent les rangs du Hirak. Ces même avocats machos,qui refusèrent de rejoindre le mouvement populaire féminin, lorsque fut promulgué le Code de la Famille en 1984.

Le plus rigolo, fut la manière dont le Hirak tança et bouscula, le Réseau Wassila, lorsque ces Dames, voulurent revendiquer leurs droits, et rejoignirent le Mouvement, lors de sa première manifestation, dès la chute de Bouteflika.Pour rappel, le Code de la Famille Algérien, fut promulgué le 09 Juin 1984, par l’Assemblée Nationale, regroupant les règles régissant les relations familiales en Algérie.Code incluant les éléments de la Charia, soutenue à la fois par les Islamistes et Conservateurs. Le mouvement populaire féminin et les Partis de gauche, s’écrièrent de concert, pour dénoncer, l’inégalité de ces lois, notamment en matière de mariage, divorce et tutelle des enfants. Des figures de Proue, telles que FettoumaOuzegène, AkilaOuared, ZhorZerari, ZhorDrif, Louisa Hanoune, entraînèrent le peuple dans la rue.Le Code ainsi promulgué en 1984, conteste et régressant la Constitution de 1976 sur plusieurs Articles. La Femme est reléguée au statut de mineure. Il légalise la Polygamie et permet à l’Homme de Conserver le Domicile, sans avoir à assurer de l’entretien de son ex-femme et progéniture. Dès lors, il n’est pas rare, d’apercevoir des hordes, jetées à la rue, quémandant un quignon de pain. Le Code de la Famille est légèrement modifié en 2005, par des amendements.Le Wali, Tuteur est conservé lors du mariage. La Polygamie doit être consentie par la première épouse. Le Mari se doit d’assurer un logement à ses enfants, ces derniers confiés à la mère. D’autres mentions furent rajoutées : volonté obligatoire de chacun des époux de s’engager dans l’union matrimoniale. L’âge minimum de Mariage légal entre sexe est fixé à 19 ans. Le Rôle du Wali, reste simple représentant, lorsque la Polygamie est limitée au handicap de l’épouse et à son impossibilité de procréer, décision préalablement, soumise à l’autorisation d’un juge. La Filiation et la Transmission de la Nationalité, ont été modifiées en faveur de la femme, selon l’Article 44. L’Article 40 du Code Algérien, permet au juge de recourir à l’expertise scientifique, en matière de filiation « Test ADN ». Mais pourtant le Droit à l’intégrité physique (Article 34 de la Constitution), pouvant la réduire à néant.L’Article 93, continue d’imposer que le Tuteur soit musulman, Ainsi, un apostat ne peut hériter d’un parent musulman.Cet enchevêtrement de Lois et Amendements, mettent le Code de la Famille Algérien en Déroute. Nos concitoyennes, jetées dans la tourmente, ne savent plus à quel Saint se vouer. Si nos chers avocats, et je m’adresse aux sexistes, voulaient bien se pencher sur la question, dès lors la condition féminine en ce pays serait bien plus douce pour elles.

Karine AÏT YOUNES

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