Un Cheval de Troie

Un Cheval de Troie

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Le peuple Malien

Ainsi, tel un cheval de Troie, se présente comme l’instrument malicieux d’une manœuvre destinée à ébranler l’Algérie dans sa quête de stabilité et de souveraineté. La junte militaire du Mali, dans sa volonté farouche d’asseoir une légitimité auprès de l’opinion publique et de la plèbe, s’est vivement offusquée du geste de l’Armée Nationale Populaire (ANP) d’abattre ce drone qui, en violant l’espace aérien algérien, est devenu le symbole d’une provocation sans précédent.

Le peuple Malien, privé de ses droits fondamentaux, accablé par des privations incessantes et l’illusion d’une ouverture momentanée, se trouve aujourd’hui dans une situation où l’Algérie est désignée coupable de tous ses malheurs. Cette vision déformée, que l’on pourrait qualifier « d’opium du peuple », s’incarne dans une accusation grotesque et infondée.

Il convient de rappeler que ces drones maliens ont pour habitude de survoler régulièrement le territoire Malien jouxtant la frontière Algérienne sous prétexte de traquer de pseudo-terroristes, figures inventées pour justifier la répression. En réalité, ces opérations ne sont qu’un prétexte pour détourner les regards, consolidant ainsi la position fragile d’une junte qui peine à satisfaire les attentes légitimes de son peuple. Une fois de plus, l’Algérie se trouve accusée d’agir en dehors de ses droits légitimes, et cela à travers une action hostile d’un groupe qui n’est qu’un assemblage fragile d’intérêts partisans.Au regard de cette situation, la question se pose : pourquoi une telle escalade ? Quel est donc le plan caché derrière cette offensive ? L’Algérie, en tant que nation, a toujours mis un point d’honneur à défendre la souveraineté des peuples, une tradition qui remonte à ses actes historiques et diplomatiques. Rappelons que récemment, ce même pays a interdit le survol de son territoire par l’armée française, qui cherchait à intervenir au Niger. À ce titre, l’Algérie a effacé près d’un milliard d’euros de dettes de plusieurs pays africains, soulignant son engagement pour la stabilité et la solidarité en Afrique. Ces efforts ont été couronnés par des initiatives diplomatiques majeures, telles que les accords d’Alger, visant à instaurer une paix durable et à résoudre les conflits de notre époque.

Mais aujourd’hui, la situation semble différente. Les sirènes étrangères semblent être venues contrer les espérances légitimes de ces pays et de leurs peuples. L’Algérie, forte de sa position historique et stratégique, n’a que faire de ce drone. Mais la tentation est grande pour certains acteurs, comme le Niger, le Burkina Faso et le Mali, de manipuler cet incident pour attirer l’Algérie dans un piège. La manœuvre est limpide : provoquer l’Algérie sur son propre territoire, dans un but clair de déstabilisation, en se présentant comme les victimes d’une agression. Mais qui croira, au fond, qu’une junte militaire qui étouffe la liberté et l’espoir de son peuple puisse prétendre être la voix de la raison ?

Ce drone n’est rien d’autre qu’un cheval de Troie, un instrument de déstabilisation destiné à décrédibiliser la diplomatie algérienne et son État. Plus question de tergiversations ni de larmes sur les tragédies du passé. Les Ghazis du temps jadis ont fait leur devoir, et aujourd’hui, les hommes de notre époque sont appelés à défendre avec fermeté les intérêts de la nation. Cette naïveté qui consiste à penser que les choses pourraient se résoudre autrement que par une vigilance de tous les instants est dangereuse, non seulement pour l’Algérie mais pour l’Afrique toute entière.

Intrusion aérienne à a-frontière algérienne ANP neutralise un drone armé

Il est vrai que si tout ce vacarme ne se limitait qu’à des déclarations sans conséquences, cela serait une chose. Mais le fait que ces trois pays, à savoir le Niger, le Burkina Faso et le Mali, aient choisi de s’unir dans une cause fallacieuse, dénote soit d’une immaturité politique, soit d’une incompétence abyssale de leurs dirigeants. Car il est clair que derrière cette agitation se cachent des intérêts étrangers décidés à porter atteinte à la souveraineté de l’Algérie, notamment à travers des manœuvres par procuration.Comme l’a souligné le ministère des Affaires étrangères algérien dans un communiqué officiel : « Les accusations venant en particulier de Bamako ne dissimulent que très imparfaitement la recherche d’exutoires et dérivatifs à l’échec manifeste d’un projet putschiste qui a enfermé le Mali dans une spirale d’insécurité, d’instabilité, de désolation et de dénuement ». Le peuple Algérien, tout comme l’élite politique, observe avec une grande vigilance cette évolution et est fermement résolu à défendre sa souveraineté. Si nécessaire, l’Algérie n’hésitera pas à abattre d’autres drones, car le respect de ses frontières et de son espace aérien n’est pas négociable.

Nabil Khalfaoui

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