Ce mois de Ramadhan est considéré comme étant celui du pardon et d’indulgence, retrouvailles, paix et partage, réconciliation, convivialité et rapprochement, réflexion et savoir, sérénité, intériorité, Zaket et Oumma…Trahison, meurtres, barbarie…pourriture… Mais où est donc passé dieu ? Où est donc passé l’islam générateur de paix, de concorde ? Où est donc l’humanité civilisatrice en cette fin millénaire ? Chaque musulman, que dis-je chaque chrétien, juif, bouddhiste, chaque homme ici bas, comme tout ce qui vit, est, respire, à été piétiné, souillé par le martyr des innocents en Palestine, Syrie, Irak, Lybie, Yémen, et j’en passe… Mais voilà se sont apparus les mutants du Mal indicible. Ces nouveaux soldats de la barbarie. Oh ! Ne les montrons pas trop vite du doigt car cette barbarie sommeille sinon en nous, autour de chacun d’entre nous. Quand les hommes ne croient plus en rien, ni aux lois, ni aux autres, ni en eux même , quand ils n’ont plus de repères, alors, ils laissent aller leurs instincts obscurs, leur vanité, leur folie de vengeance, sombrant dans les croyances diaboliques. Mais depuis le début de l’année un autre monstre a fait sa parution, ce virus qui porte le nom de Covid 19, imprévisible et soudainement, il bouleverse le monde entier et le met en apnée. Vouloir réduire l‘humanité à un état inférieur à celui de l’animal c’est de pactiser de fait avec le mal absolu. Ce mal qui se réveille épisodiquement depuis des nuits des temps à un rythme presque immuable. Si l’on venait à détourner le regard, à se taire pour vouloir y échapper, le monstre nous rattrapera. Il se propagera d’abord dans les consciences les plus fragiles. Il prendra des proportions telles que son ampleur sera infiniment plus redoutable que la plus meurtrière des menaces nucléaires. Plusieurs signaux d’avertissement, sont là allumés pour nous mettre en garde. Confinés depuis plusieurs semaines les bons musulmans devant l’Éternel, L’accueil du Ramadhan n’est plus avec effervescence, puisque ils ne peuvent plus recevoir, la famille, les amis, ce n’est plus aussi vénéré ni « sympa » ni convivialité comme les autres années. Le temps semble encore plus suspendu que d’habitude, chaque minute compte pour une heure, et chaque heure pour une journée. Le matin plus encore. « O temps, suspends ton vol », écrivait Lamartine. Cette année le Ramadhan est exceptionnel, les exigences du confinement et le Covid 19 a pris le dessus il est toujours là !
Hassina H.Sahraoui