Algérie
Massacres du 8 mai 1945: un crime contre l’humanité toujours impuni
L’Algérie commémore, ce dimanche, la « Journée de la mémoire » en hommage aux victimes de la sanglante répression par la France coloniale de manifestants algériens réclamant leur droit à l’indépendance, le 8 mai 1945.
En effet, les Algériens qui étaient entraînés dans le tumulte de la seconde Guerre mondiale pour défendre la liberté de la France, aspiraient eux aussi à jouir de la liberté, mais ils ont dû faire face à une répression brutale et une violence inouïe, notamment à Sétif, Guelma et Kherrata où plus de 45.000 Algériens ont été massacrés.
A Sétif, une marche pacifique organisée par des Algériens épris de liberté a été réprimée dans le sang. La manifestation tourne au bain de sang quand le jeune Saâl Bouzid est assassiné par un commissaire de police pour avoir arboré le drapeau algérien.
Le mouvement de protestation s’étend, par la suite, à Kherrata et Guelma notamment où la répression sanglante s’est également généralisée et a touché tout le pays durant tout le mois de mai. Des douars entiers ont été décimés, des villages incendiés et des familles brûlées vives.
Selon l’historien Jean-Pierre Peyroulou, « les opérations militaires dépassèrent la simple activité de répression. Il y eut donc dans cette région, une véritable guerre contre des civils très faiblement armés qui dura jusqu’au 24 mai ».
Selon des historiens, la répression était aveugle, c’était un grand massacre. L’armée française et de nombreuses milices coloniales composées de civils d’origine européenne ont fait des dizaines de milliers de victimes arrêtées, torturées et exécutées sommairement.
D’ailleurs, l’éditeur et analyste politique, Nils Andersson, a appelé à « mettre fin au déni », notamment les massacres du 8 mai 1945, estimant que 77 ans après, ces massacres « restent un déni qui recouvre également les huit ans de guerre menée par l’Algérie, indissociable du 8 mai 1945 ».
Selon cet analyste, « ce déni n’est pas dû à une méconnaissance des faits » puisqu’un « grand nombre de témoignages de victimes, d’acteurs ou de témoins relatent les moyens utilisés en 1945 à Sétif, Guelma et Kherrata ».
Pour rappel, le 8 mai a été décrété « Journée de la mémoire » par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune qui avait qualifié de « crimes contre l’humanité » les massacres perpétrés par l’armée coloniale.
Le chef de l’Etat avait considéré cette date comme « une étape charnière dans l’histoire de notre glorieuse lutte contre le colonialisme » et « un tournant décisif dans la mise à nu de la réalité du colonisateur et dans la cristallisation de la conscience quant à l’impératif de se préparer à la Glorieuse Révolution ».
A cet égard, le président de la République avait insisté sur « le respect des symboles de la Révolution, ainsi que la promotion de l’écriture de l’histoire nationale et de son enseignement aux jeunes, en confirmation du rôle stratégique de la Mémoire nationale dans le développement du nationalisme et du civisme et le renforcement des liens d’appartenance et de fierté des Gloires de la patrie », saluant, par la même occasion, « l’attachement de notre jeunesse aux gloires et épopées de son histoire nationale ».
Retrait des convocations du Baccalauréat et du BEM à partir de mardi
Les candidats aux examens du Brevet d’enseignement moyen (BEM) et du Baccalauréat session 2022 pourront retirer leurs convocations dès mardi 10 mai 2022 via les plateformes numériques dédiées à cet effet.
Les candidats scolarisés pourront retirer leurs convocations via la plateforme numérique du ministère de l’Education nationale sur le compte électronique des directeurs des établissements éducatifs et dans l’Espace Parents.
Ils pourront également les retirer sur les sites de l’Office national des examens et concours (ONEC) sur les liens suivants: https://bem.onec.dz pour le BEM à partir du 10 mai jusqu’au 8 juin 2022 et https://bac.onec.dz pour le Baccalauréat du 10 mai au 16 juin 2022.
Pour les candidats libres, l’opération de retrait se fera via les sites de l’ONEC sur les mêmes liens du 10 mai au 8 juin 2022 pour le BEM et du 10 mai au 16 juin 2022 pour le Baccalauréat.
L’UGTA salue les mesures prises par le Président Tebboune en faveur des travailleurs
L’Union générale des travailleurs algériens (UGTA) a salué, dimanche, par la voix de son secrétaire général, M. Salim Labatcha, les mesures prises par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, en faveur des travailleurs, notamment celles liées aux revalorisations des salaires.
M. Labatcha a déclaré, en marge d’une rencontre avec les cadres syndicaux de l’UGTA, que « beaucoup de décisions ont été prises » par les pouvoirs publics, en dépit de la conjoncture économique engendrée par la situation sanitaire liée au Covid-19.
« Nous avons travaillé pour améliorer le pouvoir d’achat des travailleurs et nous pouvons dire aujourd’hui que nous avons réussi grandement malgré certaines insuffisances », a-t-il encore soutenu.
D’autre part, M. Labatcha a tenu à souligner que même « si la grève est un droit constitutionnel, le dialogue demeure la solution adéquate pour régler les différents problèmes pouvant surgir, notamment dans le monde du travail ».
Il a relevé que sa rencontre avec les cadres syndicaux était une occasion pour faire le bilan des activités de l’UGTA depuis le congrès de 2019.
Par ailleurs, concernant la Journée nationale de la Mémoire commémorant l’anniversaire des massacres du 8 mai 1945, le SG de l’UGTA a émis le vœu de voir la nouvelle génération post-indépendance « prendre le flambeau » de cette Algérie pour laquelle se sont sacrifiés leurs ainés.
Monde
Egypte
Attentat en Egypte: condamnation arabe, appel à lutter contre le terrorisme
De nombreux pays et organisations régionales ont condamné l’attentat terroriste commis, samedi, à l’Ouest du Sinaï en Egypte, appelant à davantage d’efforts au niveau international afin de vaincre le terrorisme qui menace la paix et la sécurité internationales.
L’armée égyptienne a annoncé, samedi, la mort de onze militaires lors d’une attaque « terroriste » à proximité du canal de Suez dans le Sinaï, péninsule du Nord-est du pays.
Commentant l’attaque, le président égyptien Abdel-Fattah al-Sissi a affirmé que « les actes terroristes perfides n’auront pas raison de la détermination et de la volonté du peuple de ce pays et de ses forces armées à éliminer les racines du terrorisme ».
Par le biais du ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, l’Algérie a condamné « dans les termes les plus forts » l’attaque terroriste, et exprimé son « entière solidarité avec le gouvernement et le peuple d’Egypte, pays frère ». L’Algérie a également exprimé son « soutien aux efforts des autorités égyptiennes dans la lutte contre le terrorisme ».
L’Algérie a renouvelé, en outre, « son appel au renforcement des mécanismes de lutte contre le terrorisme aux niveaux régional et international afin de parvenir à une réponse commune et efficace contre ce fléau qui menace la paix et la sécurité internationales et entrave les efforts de développement économique ».
Pour sa part, la Jordanie a condamné « une lâche attaque terroriste », soulignant la solidarité du royaume et son soutien « absolu » aux frères en Egypte et son appui à leurs efforts pour faire face à la menace du terrorisme et de l’extrémisme.
Le Qatar a également exprimé sa « ferme » condamnation de l’attentat, et a renouvelé sa « position inébranlable de rejet de la violence et du terrorisme, quels qu’en soient les motifs et les raisons ».
En réaction à ce « crime odieux », le président de l’Etat de Palestine, Mahmoud Abbas, a fait part de « la solidarité et du soutien de la Palestine, de son peuple et de ses dirigeants aux côtés de l’Egypte ».
A son tour, le gouvernement libyen a affirmé « le plein soutien du peuple libyen à l’Egypte face à tout ce qui menace sa sécurité et sa stabilité, et le soutien de la Libye à l’Egypte dans ses efforts pour faire face aux actes terroristes « .
L’Irak a exprimé son » rejet du terrorisme sous toutes ses formes et son soutien à tous les bons efforts visant à éliminer l’extrémisme et la violence ».
La Somalie, par la voix de son ambassadeur au Caire, et représentant permanent auprès de la Ligue des Etats arabes, a condamné « l’ignoble attentat terroriste », soulignant la solidarité de son pays avec l’Egypte dans la guerre qu’elle mène contre le terrorisme ».
Une condamnation unanime
De leur côté, de nombreuses instances et organisations arabes ont unanimement condamné l’acte terroriste, dont le bilan est l’un des plus élevés depuis des années dans le pays.
Le Secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit, a exprimé « le ferme soutien de l’organisation aux efforts continus déployés par les autorités égyptiennes pour combattre le terrorisme et éradiquer ses racines afin de préserver sa sécurité et sa stabilité, rappelant la nécessité de « conjuguer les efforts internationaux pour combattre ce dangereux fléau à différents niveaux « .
Le président du Parlement arabe, Adel Bin Abderahman Al-Asumi, a également condamné « la lâche attaque terroriste » et a affirmé « l’entière solidarité du Parlement arabe avec l’Egypte « .
Pour sa part, le premier vice-président du Parlement arabe et président de la Commission contre le terrorisme et l’extrémisme, Alaa Abed, a souligné que « le terrorisme ne découragera pas l’Etat égyptien à poursuivre le processus de développement au Sinaï ».
A son tour, le Secrétaire général de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) a exprimé sa « pleine solidarité (…) avec l’Egypte et son soutien au gouvernement égyptien dans toutes les mesures qu’il prend pour lutter contre le terrorisme et l’extrémisme et pour faire face à tout ce qui menace la sécurité de l’Egypte et sa stabilité ».
La même position a été exprimée par l’Organisation arabe des droits de l’homme qui condamne un « crime ciblant l’une des réalisations, les plus importantes, en matière de développement en Egypte ».
A son tour, le secrétaire général du Conseil de coopération du Golfe (CCG), Nayef Falah Al-Hajraf, a condamné un « lâche attentat terroriste » et a affirmé « la solidarité des Etats du CCG avec l’Egypte et leur volonté de se tenir à ses côtés pour affronter la violence, l’extrémisme et le terrorisme ».
Sahara occidental:
Le Polisario exige que le Premier ministre espagnol « rectifie » sa position
Le Front Polisario a exigé que le Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez « rectifie » sa position concernant le Sahara occidental, notant que son récent revirement au sujet de la question sahraouie était contraire à la légalité internationale et qu’il représentait une prise de position unilatérale car, non soumise à l’approbation du Parlement espagnol.
S’exprimant samedi lors de la 26e Conférence « Paix et liberté pour le peuple sahraoui », tenue au Parlement de La Rioja (Espagne), le représentant du Front Polisario à Madrid, Abdullah Arabi a exigé que Pedro Sanchez, « rectifie » sa position concernant le Sahara occidental, critiquant le fait que « le gouvernement espagnol se tienne aux côtés d’une puissance occupante, qui est le Maroc, qu’il prenne ses distances avec le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et qu’il s’exclue du processus des Nations unies visant à rechercher une solution conformément au droit international ».
« Ce tournant pris par le gouvernement espagnol, a ajouté le diplomate sahraoui, a été rejeté par presque toutes les instances au niveau national et régional », car, dit-il, « il rompt un consensus qui existait en Espagne concernant la cause sahraouie et se démarque de la légalité internationale », en plus d’être « une décision unilatérale non approuvée par le Parlement ».
Il a considéré la nouvelle position du gouvernement espagnol comme un « virage radical » et a invité les Assemblées régionales espagnoles à « réaffirmer leur engagement envers le peuple sahraoui ».