Quand un quartier populaire devient la star !
par Amalia.L
« Barbès little Algérie » premier long métrage de Hassan Guerrar est depuis le 16 octobre, à l’affiche, en salle de cinéma en France. Une fiction que le réalisateur – anciennement attaché de presse- bien connu du milieu, un film dédié d’emblée aux binationaux.
Un film dont on comprend derechef l’attrait autographique qui le caractérise d’autant que les parents de Hassan Guerrar sont aussi rentrés en Algérie, le laissant en France, obligé de se débrouiller, seul, pour s’en sortir. Pour autant, on aurait pu croire que le garçon deviendra une fois adulte un voyou…pas du tout ! Et c’est cette bonté doublée de force intérieure qui résident en lui qu’il réussira à insuffler dans son film pour rendre hommage à son identité métissée. Un film miroir porté par un acteur de talent qui crève l’écran.
Hassen Guerrar réalisateur du fulm Barbes Little Algérie
Ce dernier n’est autre que Sofiane Zermani, ex chanteur de rap plus connu sous le nom de Fianso. L’histoire qui se déroule en plein crise sanitaire du Covid 19, au moment du confinement a comme personnage principale le quartier de Barbès où vit en parfaite harmonie plusieurs communautés et où tout le monde s’entends bien, malgré les malheurs. Malek alias Fianso, la quarantaine, célibataire, vient d’emménager à Montmartre. Il accueille bientôt chez lui son neveu Ryiad, alias Khalil Ben Gharbia, fraîchement arrivé d’Algérie. Ensemble ils nous font découvrir Barbes, le quartier roi de la communauté algérienne, bien joyeuse, malgré la crise sanitaire en cours. On fait connaissance entres autres avec Nadjib Préfecture, alias Khaled Benaïssa qui a la vanne facile, Hadria alias AdilaBendimerad qui tient un resto maghrébin et puis par Laure, campée par la célèbre comédienne française Clotilde Courau, qui gère une association où des bénévoles jouent leurs propres rôles.
les acteurs principaux du film Barbes Little Algérie
Cette dernière est l’Association solidarité Saint Bernard pour laquelle se bat et se mobilise Hassan Guerrar ! Entre scènes de joie et d’amertume, de la tendresse et de la bagarre au couteau, du désenchantement mais de l’amourette en l’air malgré tout, la vie demeure belle sous l’œil de la caméra de Hassan Guerrar qui signe ici une belle chronique où l’entraide et la générosité sont les maitres mots. Un film où la bravoure découle de source, où malgré la fragilité apparente de Malek et ses fêlures intérieures, l’on arrive toujours à surmonter les obstacles dans les bras d’une nouvelle famille. Un film solaire porté par le charisme de Sofiane Zermani mais aussi par la force chorale d’une pléiade d’acteurs de talents…dont Soolking qui fait une petite remarquée apparition !
A. L
