ALGÉRIE
Politique
Parlement panafricain: Boutbig présente des propositions stratégiques pour la période 2024-2028
Le membre de l’Assemblée populaire nationale (APN) et membre du Parlement panafricain (PAP), M. Fateh Boutbig, a présenté, jeudi à Midrand (Afrique du Sud), une vision sur les fondements et les objectifs du plan stratégique du PAP pour la période 2024-2028, a indiqué vendredi un communiqué de la chambre basse du Parlement. Lors de sa participation à la 4e session ordinaire de la 6e législature du PAP, M. Boutbig a appelé à « la nécessité de s’appuyer sur les documents fondateurs du Parlement en tant que base pour élaborer une stratégie claire et efficace », insistant sur l’importance de « résumer le document proposé afin d’éviter les idées trop complexes et de parvenir à des visions actuelles, à moyen et à long terme, pour les traduire en objectifs clairs et précis ».
Dans ce cadre, il a proposé une « approche d’évaluation périodique », permettant « la révision de la stratégie et le suivi régulier de sa mise en œuvre afin de garantir la réalisation des objectifs sur différents plans », selon la même source.
Il a également suggéré la création d’un organe consultatif composé d’anciens présidents du PAP, ainsi qu’un groupe d’experts hautement qualifiés parmi les membres du Parlement, expliquant que cet organe aura « un rôle prospectif et stratégique qui permettrait au PAP de tirer profit des expériences passées et de renforcer ses efforts en matière de développement et d’intégration africaine ». L’Algérie dispose d’un « laboratoire de recherche sur la performance législative », qui pourrait être « exploité pour soutenir et développer la performance du PAP, en posant des bases pratiques et durables pour rehausser le niveau de la performance législative à l’échelle continentale », a conclu M. Boutbig.
1e conférence ministérielle du Forum de partenariat Afrique-Russie: Attaf à Sotchi
Chargé par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, M. Ahmed Attaf, est arrivé vendredi à Sotchi (Russie) pour prendre part aux travaux de la première conférence ministérielle du Forum de partenariat Afrique-Russie, prévus les 9 et 10 novembre 2024, indique un communiqué du ministère. Cette réunion ministérielle s’inscrit dans le cadre du suivi de la mise en œuvre des décisions et recommandations issues du 1er et 2e sommets du Forum de partenariat Afrique-Russie, selon le communiqué qui précise que les travaux de la réunion porteront sur les voies et perspectives de renforcement du partenariat Russie-Afrique dans nombre de domaines prioritaires pour les deux parties. En marge des travaux de cette réunion ministérielle, M. Ahmed Attaf s’entretiendra avec son homologue russe, Sergueï Lavrov, ainsi qu’avec nombre de ses homologues africains, ajoute le communiqué.
Attaf s’entretient à Sotchi avec son homologue russe
Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, M. Ahmed Attaf, a eu, vendredi, des entretiens bilatéraux avec son homologue russe, Sergueï Lavrov, et ce, à l’entame de sa visite officielle à Sotchi en Russie où il devra participer aux travaux de la première conférence ministérielle du Forum de partenariat Afrique-Russie, indique un communiqué de ministère. La rencontre a permis d' »évoquer l’état et les perspectives des relations de partenariat stratégique entre l’Algérie et la Russie, dans le cadre du suivi de la mise en œuvre des conclusions de la visite d’Etat effectuée par le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, en Russie en juin 2023, et des discussions qu’il a eues avec le Président de la Fédération de Russie, M. Vladimir Poutine, précise le communiqué. »Les deux parties ont également échangé les vues sur les questions les plus importantes aux niveaux régional et international, notamment les derniers développements au Moyen-Orient et dans la région du Sahel », conclut le communiqué.
Culture
27e SILA
Unifier la terminologie dans les sciences humaines et les sciences exactes pour faciliter la traduction
Plusieurs écrivains et traducteurs ont mis en avant, vendredi, lors d’une conférence organisée dans le cadre de la 27e édition du Salon international du livre d’Alger (SILA), la nécessité d’unifier la terminologie dans les sciences humaines et les sciences exactes pour faciliter la traduction en arabe des ouvrages et autres productions dans ces domaines. Lors d’une conférence organisée dans l’Espace Afrique sous le titre « Problématique de la traduction dans les sciences humaines et les sciences exactes », des écrivains et spécialistes du secteur ont souligné que, pour développer le domaine de la traduction, qui est un vecteur de transmission du savoir et une passerelle interculturelle par excellence, les établissements de traduction, les instituts universitaires et les maisons d’édition doivent soutenir et accompagner les efforts des traducteurs. A ce propos, l’écrivain et traducteur Mohamed Sari a évoqué la problématique de l’unification de la terminologie, qu’il considère comme « un élément clé dans le processus de traduction spécialisée, que ce soit dans le domaine des sciences humaines ou dans celui des sciences exactes ». De son côté, le traducteur et mathématicien Nadir Teyar a soulevé la question de la traduction de la terminologie en sciences et techniques, mais aussi dans le domaine des sciences humaines et sociales, en mettant en lumière les règles à suivre dans ce processus complexe. Partant de son expérience dans la traduction, l’intervenant a expliqué que « la traduction scientifique des langues étrangères vers l’arabe n’est pas aisée faute d’un dictionnaire terminologique unifié ». « En effet, le traducteur d’ouvrages scientifiques se retrouve face à deux problématiques : d’un côté, des termes qui n’ont jamais été traduits en arabe auparavant, et, de l’autre, une multitude de dénominations linguistiques qui diffèrent d’un pays arabe à l’autre mais renvoyant au même concept scientifique nouveau », a-t-il précisé, d’où la nécessité pour les académies de langue arabe et les établissements scientifiques et de traduction dans le monde arabe d’œuvrer à l’unification de la terminologie dans les domaines scientifique et technique en vue de faciliter la tâche des traducteurs, a-t-il dit. Pour sa part, le romancier et traducteur Brahim Tazaghart a souligné la nécessité de renforcer la traduction d’un point de vue institutionnel, revenant sur les principales étapes de son expérience dans la traduction vers et depuis la langue amazighe. Le poète et traducteur Achour Fenni a, quant à lui, abordé les critères pédagogiques et communicationnels nécessaires au processus de traduction, que ce soit en sciences et techniques ou dans le domaine des sciences humaines. Il a insisté, à ce titre, sur l’importance de « l’unification terminologique », rappelant que « bien plus qu’une simple transposition artistique et technique d’une langue à l’autre, la traduction revêt également une dimension communicationnelle et interactive ». La 27e édition du Salon international du livre d’Alger se poursuit jusqu’au 16 novembre au Palais des expositions des Pins maritimes, avec la participation de 1.007 éditeurs venant de 40 pays, dont 290 algériens, qui présentent au public plus de 300.000 titres.
INTERNATIONAL
Moyen-Orient
Liban
La FINUL dénonce une « violation flagrante du droit international »
Les forces des Nations Unies opérant au sud du Liban (FINUL) ont annoncé que des engins sionistes ont détruit une partie d’une clôture et une structure en béton sur son site de Ras Naqoura au sud du Liban, dénonçant « une violation flagrante du droit international ». La FINUL a indiqué, dans un communiqué vendredi, que « la destruction délibérée et directe par l’armée d’occupation de biens clairement visibles appartenant à la FINUL, constitue une violation flagrante du droit international et de la résolution 1701 ». La force onusienne a déclaré que « depuis le 30 septembre », les forces sionistes ont « demandé à plusieurs reprises que les soldats de maintien de la paix quittent leurs positions près de la Ligne bleue ». Le communiqué ajoute que « cet incident, comme sept autres incidents similaires, n’est pas lié au fait que les forces de maintien de la paix sont prises entre deux feux, mais plutôt lié à des actions délibérées et directes » de la part des forces sionistes. La FINUL a noté « avec inquiétude la destruction et le retrait de deux des barils bleus qui représentent la ligne de retrait tracée par les Nations Unies cette semaine ». « Les soldats de maintien de la paix ont vu l’armée (sioniste) retirer directement l’un des barils », a-t-on souligné. La Finul a indiqué que « malgré les pressions inacceptables exercées sur la mission par divers canaux, les soldats de la paix continueront d’effectuer les tâches de surveillance et de reporting qui leur sont assignées en vertu de la résolution 1701 ».
Ghaza
Près de 70% des victimes du génocide sioniste sont des femmes et des enfants
Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme a déclaré, vendredi, que près de 70 % des martyrs dans le génocide sioniste à Ghaza étaient des femmes et des enfants, et a condamné la « violation systématique des principes fondamentaux du droit international humanitaire ». Le bureau a publié ces chiffres dans un rapport de 32 pages, qui couvre la période de six mois allant de novembre 2023 à avril 2024. Le Bureau a vérifié les données personnelles des personnes tuées à Ghaza par des frappes, des bombardements et d’autres formes d’hostilités et a constaté que, parmi ces victimes, » près de 70 % étaient des enfants et des femmes, ce qui indique une violation systématique des principes fondamentaux du droit international humanitaire, notamment la distinction et la proportionnalité ». La poursuite de ces attaques, qui tuent de manière uniforme la population, « démontre une apparente indifférence à la mort de civils et à l’impact des moyens et méthodes de guerre choisis », a indiqué le rapport. « Il est essentiel que les allégations de violations graves du droit international soient dûment prises en compte par des organes judiciaires crédibles et impartiaux et que, dans l’intervalle, toutes les informations et preuves pertinentes soient collectées et préservées », a déclaré Volker Turk, le Haut-commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme. Selon une analyse détaillée, « environ 80 % des victimes ont été tuées dans des immeubles résidentiels ou des logements similaires, dont 44 % étaient des enfants et 26 % des femmes ». « Le nombre élevé de morts par attaque est principalement dû à l’utilisation (par l’armée sioniste) d’armes à large rayon d’action dans des zones densément peuplées », a indiqué le bureau. Les décès les plus fréquemment constatés concernent des enfants âgés de 5 à 9 ans, de 10 à 14 ans et des bébés et enfants de 0 à 4 ans. La victime la plus jeune dont le décès a été constaté est un garçon d’un jour et la plus âgée est une femme de 97 ans. Pour Turk, « ce niveau sans précédent de morts et de blessés parmi les civils est une conséquence directe du non-respect (par l’armée sioniste) des principes fondamentaux du droit international humanitaire, à savoir les principes de distinction, de proportionnalité et de précaution dans les attaques ». Il a appelé à ce que la violence cesse immédiatement et à ce que l’accent soit mis sur l’envoi d’aide humanitaire à Ghaza.
Etats Unis
Victoire de Trump : pour la propagande russe, les opposants à Poutine se sont faits « trumper »
Au lendemain des élections américaines, la propagande russe salue la victoire de Donald Trump. Avec le tarissement probable de l’aide américaine à l’Ukraine et aux opposants russes en exil, le monde est entré dans une « ère de changement », selon le porte-parole de Vladimir Poutine, Dmitry Peskov. Une ère résolument plus favorable aux projets politiques et civilisationnels du président russe.
AFRIQUE
Soudan
Le pays lance sa campagne de vaccination contre le paludisme
Le Soudan a lancé cette semaine sa campagne de vaccination contre le paludisme. Objectif : vacciner près de 150 000 enfants de moins d’un an pour réduire les risques liés à cette maladie mortelle pour les plus jeunes. Plus de 3 millions de cas ont été recensés en 2023 dans le pays, déjà affaibli par la guerre civile qui fait rage depuis un an et demi.
EUROPE
En plein décrochage, les Européens cherchent à relancer leur économie
Réunis à Budapest, les Vingt-Sept ont adopté une feuille de route pour permettre à l’UE de rattraper son retard de compétitivité. L’élection de Donald Trump rend encore plus urgente la nécessité d’agir. « Ne te demande pas ce que les Etats-Unis peuvent faire pour toi, demande-toi ce que l’Europe devrait faire pour elle-même », a lancé Giorgia Meloni, la présidente du conseil italien, vendredi 8 novembre. A Budapest, où ils se retrouvaient vendredi 8 novembre, deux jours après la victoire de Donald Trump aux Etats-Unis, les chefs d’Etat et de gouvernement européens voulaient poser des actes, montrer qu’ils n’étaient pas uniquement soumis aux aléas de la vie politique de leur principal partenaire. Agir, c’est ce que les Vingt-Sept ont promis de faire, après avoir endossé la « déclaration de Budapest » sur « un nouveau pacte européen de compétitivité ». Mais de la déclaration d’intentions à l’action, beaucoup reste à faire. « L’Union européenne [UE] ne peut plus reculer devant les décisions », a déclaré Mario Draghi, qui avait fait le déplacement à Budapest pour discuter avec les dirigeants européens de son rapport alarmiste sur la compétitivité du Vieux Continent. Si elle n’engage pas des changements radicaux, l’UE, en plein décrochage économique par rapport aux Etats-Unis et à la Chine, est promise à « une lente agonie », mettait en garde l’ex-président de la Banque centrale européenne, le 9 septembre. « L’urgence est encore plus grande » depuis que les Américains ont choisi de réinstaller Donald Trump à la Maison blanche, a-t-il insisté, vendredi. Pour y répondre, les Vingt-Sept sont au moins d’accord sur une chose : la nécessité d’un choc de simplification administrative et réglementaire. « On a besoin d’une réduction massive de la bureaucratie », a insisté le chancelier allemand Olaf Scholz. « Les Chinois innovent plus vite que nous, les Etats-Unis investissent plus que nous. Et les Européens réglementent plus que tout le monde », résume un diplomate européen.