Algérie
Le DG de l’APS appelle au développement des activités de l’AMAN
ORAN – Le directeur général (DG) de l’agence Algérie Presse Service (APS), M. Samir Gaïd a appelé, mardi depuis Oran, au développement des activités de l’Alliance des agences de presse méditerranéennes (AMAN) et au renforcement de la coopération entre ses membres en matière de mise au point d’expériences technologiques et techniques afin de se mettre au diapason des mutations et relever les différents défis.
Le DG de l’APS et président de l’AMAN s’exprimait à l’ouverture des travaux d’un séminaire international sur « le rôle des agences de presse régionales dans la promotion du sport en Méditerranée », en présence du ministre de la Communication, M. Mohamed Bouslimani, du commissaire des Jeux Méditerranéens, M. Mohamed Aziz Derouaz, et des responsables de l’AMAN.
M. Gaïd a insisté, dans ce cadre, sur l’importance de « s’orienter vers l’innovation qui renforce le rôle de ce mécanisme régional de coopération et de consentir davantage d’efforts en vue de la promotion des activités de l’AMAN, d’autant qu’elle a été affectée par les retombées de la pandémie du Covid-19 à l’instar des autres espaces de dialogue et d’échange régionaux et internationaux ».
Il s’agira pour ce faire, poursuit le DG de l’APS, de fournir « un travail ardu pour se mettre au diapason des mutations, notamment en ce qui concerne la coopération dans le domaine de développement des expériences technologiques et techniques ayant trait au travail des agences de presse qui se retrouvent actuellement face à des enjeux grandissants et des défis multiples qui les amènent à l’impérative modernisation des outils de travail pour atteindre des niveaux avancés et jouer plusieurs rôles pour pouvoir concrétiser un bond qualitatif inévitable, à savoir la mutation vers des agences global média ».
Dans ce contexte, M. Gaïd a relevé l’importance de « promouvoir le travail médiatique au service du sport dans le bassin méditerranéen, au vu de son importance dans la concrétisation du rapprochement effectif au sein d’un espace géographique aux civilisations multiséculaires », d’autant, a-t-il dit, que ce séminaire intervient « quelques semaines avant que l’attention des pays méditerranéens ne se tourne vers la ville d’Oran, qui accueillera les Jeux méditerranéens et célébrera l’élite sportive de la Méditerranée afin de renforcer ce lien régional ».
L’organisation de ce séminaire part de l’idée de « renforcer les efforts et encourager les initiatives visant à développer l’action et le rôle des agences de presse régionales dans la promotion du monde du sport en Méditerranée, compte tenu de l’importance du sport au sein des sociétés, au même titre que la politique, l’économie et les grandes questions qui captent l’attention des médias, notamment des agences de presse, pour suivre le rythme de la réalité et de ses exigences », a affirmé le même responsable.
Saluant l’attachement du Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune à « développer les médias algériens, et son appui permanent à l’ouverture du secteur sur le monde », M. Gaïd a adressé ses remerciements au Premier ministre, M. Aïmene Benabderrahmane qui a soutenu et encouragé la tenue de ce séminaire, et au ministre de la Communication, M. Mohamed Bouslimani pour son parrainage de l’évènement.
Par ailleurs, M. Gaïd a mis en avant la confiance placée par les membres de l’AMAN en l’APS pour assurer la présidence tournante de l’Alliance jusqu’à 2022, afin de lui « permettre d’honorer ses engagements et contribuer à enrichir le débat autour de l’une des principales questions et préoccupations des agences du bassin méditerranéen.
Dans le même contexte, le responsable de la rédaction sportive de l’APS, M. Abdelkader Kelfat a rappelé que l’organisation de ce séminaire intervient parallèlement aux préparatifs en cours pour accueillir la 19e édition des JM à Oran.
Il a affirmé que cette édition qui regroupera près de 4500 athlètes des deux rives de la Méditerranée devant concourir dans plus de 20 disciplines, sera une occasion pour les journalises de « transmettre le noble message du sport et concrétiser ses idéaux, à savoir la compétition loyale, le fairplay, et la diffusion des valeurs de paix et de rapprochement entre les peuples ».
- Kelfat a rappelé que l’APS avait mobilisé tous les moyens humains et matériels pour garantir le succès de cette édition en couvrant les épreuves de cette manifestation sportive et transmettre une image honorable de la relance que connait l’Algérie sur les plans socio-économique, culturel et artistique.
Outre la mobilisation de l’ensemble des journalistes de la rédaction sportive, l’APS a programmé une série d’articles et de reportages sur l’apport de l’Algérie dans l’histoire du bassin méditerranéen, a-t-il ajouté.
L’APS lancera au profit de l’AMAN une plateforme numérique regroupant des articles, des photos et des vidéos sur les épreuves des JM d’Oran, une plateforme gratuite qui peut être exploitée dans le futur à l’occasion d’autres évènements méditerranéens majeurs, a conclu M. Kelfat.
Enfance:
La Sûreté de wilaya d’Alger organise un programme de sensibilisation spécial
ALGER- Les services de sûreté de la wilaya d’Alger organiseront, mercredi à la place El-Kettani à Bab El Oued (Alger), des portes ouvertes sur la sécurité routière, la lutte contre les stupéfiants et le mauvais usage d’internet, dans le cadre de la célébration de la Journée internationale de l’enfance et de la Journée de l’enfant africain, ont-t-ils indiqué, mardi, dans un communiqué.
Ces portes ouvertes qui se poursuivront deux jours durant, se veulent « un espace médiatique de sensibilisation au profit des enfants en matière de sécurité routière, de mauvais usage des réseaux sociaux et du fléau de la drogue ».
Lors de cette manifestation, un circuit automobile au profit des enfants sera installé, outre l’organisation de concours et d’ateliers de dessins, de coloriage et de décoration, ainsi que des visites au profit des enfants malades à l’hôpital Lamine-Debaghine à Bab El Oued.
Dans le même contexte, le programme tracé par les services de sûreté de wilaya d’Alger prévoit une visite au club hippique de la sûreté nationale à l’Ecole d’application de Blida, la semaine prochaine, au profit de 80 enfants, ayant pour objectif de « faire découvrir à la jeune génération l’histoire et les réalisations de la police algérienne ».
Un accompagnement psychologique a été assuré, par ailleurs, dans le cadre d’un programme initié à l’occasion de l’approche des examens de fin d’années aux élèves concernés, en mobilisant, en coordination avec la DAS, des psychologues pour donner des conseils et des orientations aux futurs lycéens et bacheliers.
Le corps constitué avait également organisé auparavant des sorties de sensibilisation au centre de loisirs de Baïnem, relevant de la DGSN, au profit des jeunes scouts, et une autre sortie à l’Unité aérienne de la sûreté nationale (UASN), au profit de quelque 45 enfants scolarisés au primaire Ali Arrache à Birtouta.
Les services de sûreté de la wilaya d’Alger ont également pris part aux journées portes ouvertes organisées par le service des activités sportives de la commune de Bir Mourad Raïs, en coordination avec la Protection civile et la Conservation des forêts, sur la sécurité routière, les dangers du mauvais usage d’Internet et le fléau de la drogue, a conclu le communiqué.
ALGER, 31 mai 2022 (APS) – Les services de sûreté de la wilaya d’Alger organiseront, mercredi à la place El-Kettani à Bab El Oued (Alger), des portes ouvertes sur la sécurité routière, la lutte contre les stupéfiants et le mauvais usage d’internet, dans le cadre de la célébration de la Journée internationale de l’enfance et de la Journée de l’enfant africain, ont-t-ils indiqué, mardi, dans un communiqué.
Ces portes ouvertes qui se poursuivront deux jours durant, se veulent « un espace médiatique de sensibilisation au profit des enfants en matière de sécurité routière, de mauvais usage des réseaux sociaux et du fléau de la drogue ».
Lors de cette manifestation, un circuit automobile au profit des enfants sera installé, outre l’organisation de concours et d’ateliers de dessins, de coloriage et de décoration, ainsi que des visites au profit des enfants malades à l’hôpital Lamine-Debaghine à Bab El Oued.
Dans le même contexte, le programme tracé par les services de sûreté de wilaya d’Alger prévoit une visite au club hippique de la sûreté nationale à l’Ecole d’application de Blida, la semaine prochaine, au profit de 80 enfants, ayant pour objectif de « faire découvrir à la jeune génération l’histoire et les réalisations de la police algérienne ».
Un accompagnement psychologique a été assuré, par ailleurs, dans le cadre d’un programme initié à l’occasion de l’approche des examens de fin d’années aux élèves concernés, en mobilisant, en coordination avec la DAS, des psychologues pour donner des conseils et des orientations aux futurs lycéens et bacheliers.
Le corps constitué avait également organisé auparavant des sorties de sensibilisation au centre de loisirs de Baïnem, relevant de la DGSN, au profit des jeunes scouts, et une autre sortie à l’Unité aérienne de la sûreté nationale (UASN), au profit de quelque 45 enfants scolarisés au primaire Ali Arrache à Birtouta.
Les services de sûreté de la wilaya d’Alger ont également pris part aux journées portes ouvertes organisées par le service des activités sportives de la commune de Bir Mourad Raïs, en coordination avec la Protection civile et la Conservation des forêts, sur la sécurité routière, les dangers du mauvais usage d’Internet et le fléau de la drogue, a conclu le communiqué.
Les relations entre l’Algérie et l’Italie connaissent un « développement constant »
ALGER- Le président de l’Assemblée populaire nationale (APN), Brahim Boughali, a affirmé lundi que les relations entre l’Algérie et l’Italie connaissaient un « développement constant », souhaitant que leur groupe parlementaire d’amitié « contribue au renforcement des échanges d’expériences et d’expertise entre les deux institutions législatives ».
Recevant une délégation parlementaire italienne, conduite par le président de la commission des affaires étrangères et européennes du Parlement italien, Piero Fassino, M. Boughali a précisé que « la coopération parlementaire bilatérale s’est développée, notamment depuis la signature de l’accord de coopération entre les deux parties en 2004 », selon un communiqué de la chambre basse du Parlement.
M.Boughali a souhaité que le groupe parlementaire d’amitié installé récemment « contribue au renforcement des échanges d’expériences et d’expertise entre les deux institutions législatives ».
Le président de l’APN s’est en outre félicité de la visite effectuée récemment par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, en Italie et des nombreux accords signés à cette occasion entre les deux pays.
Au volet économique, M. Boughali a fait état d »‘indicateurs très positifs en matière de coopération entre les deux pays, notamment dans le domaine énergétique à la faveur du partenariat entre Sonatrach et Eni », soulignant que l’Algérie « aspire à voir cette coopération s’étendre à d’autres domaines tels que les infrastructures et les transports. »
Le président de l’APN a, à cet égard, évoqué le projet de loi sur l’investissement qui sera prochainement présenté au Parlement, estimant qu' »il permettra d’améliorer le climat des affaires et encouragera la circulation des personnes et des capitaux ».
Abordant la problématique de la migration clandestine, il a fait savoir que l’Algérie prône une « approche participative » en la matière. Elle « s’attaque aux causes de ce phénomène tout en préservant la dignité et les droits des migrants », a-t-il expliqué.
De son côté, M. Fassino a affirmé que les relations entre les deux pays « connaissent un développement constant », soutenant que le développement de la coopération parlementaire « est également nécessaire pour promouvoir les relations bilatérales et la coopération dans divers domaines ».
Le parlementaire italien s’est félicité du partenariat énergétique entre les deux pays, insistant sur l’importance de l’élargissement de cette coopération et de la facilitation des investissements au profit des hommes d’affaires des deux pays.
M.Fassino a, par ailleurs, salué le rôle de l’Algérie en faveur de la stabilité et de la sécurité en Méditerranée.
Monde
OMS:
L’industrie du tabac a un impact « désastreux » sur l’environnement
GENEVE – Au-delà de son impact sur la santé publique, l’industrie du tabac est aussi la cause de dégâts environnementaux considérables, entre montagnes de pollution et émissions contribuant au changement climatique, a averti mardi l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
L’industrie du tabac est « l’un des plus grands pollueurs que nous connaissons », a expliqué le directeur de l’OMS pour la promotion de la santé, Rüdiger Krech, présentant un rapport aux conclusions « assez désastreuses ».
Le document, intitulé « Le tabac, poison pour notre planète », se penche sur l’empreinte environnementale du secteur dans son ensemble, de la culture des plants à la fabrication des produits du tabac, en passant par la consommation et les déchets.
Alors que l’industrie est responsable de la perte de 600 millions d’arbres, la culture du tabac utilise chaque année 200.000 hectares de terres et 22 milliards de tonnes d’eau, et émet environ 84 millions de tonnes de CO2, selon le rapport.
« Les produits du tabac, qui sont les détritus les plus souvent jetés de la planète, contiennent plus de 7.000 composés chimiques qui, une fois jetés, se répandent dans l’environnement », poursuit Rüdiger Krech.
Chacun des 4.500 milliards de mégots de cigarettes qui finissent chaque année dans la nature peut polluer jusqu’à 100 litres d’eau, souligne-t-il.
France
Législatives 2022: des couacs empêchent certains Français de l’étranger de voter
Les législatives en France auront lieu les 12 et 19 juin. Mais les 1,6 million de Français de l’étranger peuvent déjà voter. Ils désignent 11 députés représentant à l’Assemblée nationale les Français de l’étranger. Pour ces sièges, le premier tour se tient dès ce week-end et le vote en ligne est ouvert depuis vendredi 27 mai, mais la technique a joué des tours à des électeurs qui n’ont pas pu voter.
Pour pouvoir voter en ligne, mais rappelons que le vote n’est pas obligatoire, les Français de l’étranger doivent être inscrits sur la liste électorale consulaire. Pour cela, ils communiquent une adresse électronique et un numéro de mobile pour recevoir un identifiant et un mot de passe envoyés séparément par courriel et par SMS et qui permettent de se connecter au portail de vote. Après avoir voté, un code est envoyé pour valider et clore le vote.
Les Français de l’étranger sont les seuls à pouvoir voter en ligne pour désigner leurs 11 députés. Cette option existe aussi pour ces électeurs pour les élections consulaires. Une solution qui s’explique par les distances pour beaucoup de ces personnes pour le vote à l’urne. Elles peuvent aussi voter par correspondance, mais la date limite pour l’inscription était fin mars. La procédure est complexe. Il y a cinq ans, un tiers des votes par correspondance a été invalidé. Et pour établir une procuration, il faut connaître quelqu’un et malgré tout aller en personne à son consulat.
Des problèmes dans l’envoi des codes de validation
Malheureusement, des électeurs depuis l’ouverture du vote en ligne n’ont pas pu voter. Si l’accès au portail de vote a fonctionné, c’est l’envoi du code de validation qui posait problème. Des électeurs ont essayé à de nombreuses reprises sans succès. Et changer d’ordinateur n’a rien solutionné.
Les 150 candidates et candidats ont été saisis par des électeurs frustrés. Une candidate expliquait que « ces problèmes avaient fait du mal » et que des électeurs frustrés s’apprêtaient à ne pas voter du tout. La pression a monté sur l’administration. Deux tests grandeur nature ces derniers mois s’étaient pourtant conclus sans problème.
Ce sont les adresses électroniques Yahoo qui étaient victimes de ces blocages. Or elles représentent quelque 13% des inscrits en Californie d’après un élu. Déjà certains candidats ont menacé de lancer des recours contre ces élections. Le leader de la France Insoumise Jean-Luc Mélenchon a critiqué sur Twitter le ministre de l’Intérieur Darmanin évoquant « un système de vote électronique défaillant ». Il semble qu’aujourd’hui ces problèmes soient résolus. Depuis lundi soir, plusieurs candidats de la 7e circonscription des Français de l’étranger, celle comprenant l’Allemagne, ont confirmé qu’ils avaient eu des retours d’électeurs les informant que les problèmes avaient disparu. Le ministère des Affaires étrangères à Paris n’a pas confirmé ces informations. Si les électeurs ne sont pas trop frustrés, il leur reste encore jusqu’au mercredi 1er juin 12 heures pour voter en ligne.
Lundi soir, la participation était de 20% dans la 7e circonscription qui couvre l’Allemagne, les pays d’Europe centrale et orientale et les Balkans. Un bon score comparé à une participation globale de 25% en 2017. Il y a cinq ans, le vote par internet avait été suspendu avant les élections en raison des risques de cyberattaques. On verra au soir du premier tour dimanche, si le retour du vote par internet pour ces 11 circonscriptions après une première en 2012 aura permis une hausse globale de la participation.
Europe
Réduction du pétrole russe dans l’UE: la Hongrie satisfaite du compromis trouvé
C’est une victoire pour Viktor Orbán. Les chefs d’État et de gouvernement de l’UE ont cédé au Premier ministre hongrois. Certes, ils se sont mis d’accord pour interdire plus des deux tiers des importations de pétrole russe et mettre fin à 90% de ces dernières d’ici à la fin de l’année. Mais cela ne touchera que les importations par voie maritime. La Hongrie continuera donc à recevoir de l’or noir russe par oléoduc.
Le Premier ministre hongrois a eu gain de cause, son chantage a payé.
Les dirigeants des Vingt-Sept États membres de l’Union européenne sont tombés d’accord, pour interdire plus des deux tiers des importations de pétrole russe et mettre fin à 90% de ces dernières d’ici à la fin 2022. La mesure vise à assécher les ressources de la « machine de guerre » de Moscou.
Cependant, cela ne concernera que les importations par voie maritime, et non par voie terrestre. La Hongrie va donc pouvoir continuer à recevoir le pétrole qui arrive russe par oléoduc, ce que demandait Viktor Orbán, qui menaçait de ne pas voter les sanctions si ses demandes n’étaient pas satisfaites.
Dérogations pour Prague et Bratislava aussiLa Hongrie n’a pas d’accès à la mer, et 65% de son pétrole vient de Russie, via l’oléoduc Droujba. M. Orbán a aussi obtenu des garanties, en cas de coupure de l’oléoduc qui approvisionne son pays en passant par l’Ukraine. Dans ce cas, Budapest pourrait importer des hydrocarbures russes par la mer.
Enfin, Viktor Orbán demandait à l’Union européenne de financer la transformation des raffineries hongroises, pour qu’elles s’adaptent d’autres types de pétrole. Il a obtenu 800 millions d’euros.
La République tchèque et la Slovaquie, tout aussi dépendantes du pétrole russe, ont également obtenu des dérogations. Prague pourra ainsi continuer à revendre des produits pétroliers à la Russie, pendant plusieurs mois.
En revanche, Viktor Orbán était le seul parmi les chefs d’État et de gouvernement à menacer de ne pas voter l’accord. « Il nous a tenus en otage pendant un mois » soupire un diplomate européen. Le dirigeant hongrois a finalement accepté de lever son veto, une fois ses demandes exaucées.
France
Législatives françaises 2022: quels enjeux pour les différents partis?
Depuis lundi, la campagne officielle pour les élections législatives a commencé et les affiches des candidats fleurissent sur les panneaux. Pour chaque parti, les enjeux sont très différents : Emmanuel Macron gardera-t-il la majorité à l’Assemblée ? L’union des gauches deviendra-t-elle la principale force d’opposition ? Quel avenir pour les Républicains ?
Pour les marcheurs et Emmanuel Macron, c’est une législative très différente de celle de 2017 qui s’annonce. Bien que réélu, sa victoire à l’élection présidentielle de mai n’a pas suscité le même engouement qu’il y a cinq ans.
« Ce n’est plus le jeune président de 39 ans qui avait créé la surprise et enclenché une victoire aux législatives assez facile », note le chercheur au CNRS et au Cevipof Bruno Cautrès. Il abonde : « Aujourd’hui, le contexte est tout autre. Emmanuel Macron ne surprend plus. Il a exercé le pouvoir pendant cinq ans et on peut s’attendre – en cas de majorité – à une victoire moins écrasante qu’en 2017. »
Quatre formations de gauche regroupées ensemble, c’est historique. Les insoumis, les écologistes, les communistes et les socialistes sont parvenus à un accord avec leur Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes).
À la manœuvre, on retrouve Jean-Luc Mélenchon, confortablement arrivé 3e à la présidentielle. Son objectif est de s’imposer comme la principale force d’opposition, à condition bien sûr de transformer l’essai en faisant élire un nombre de députés conséquent. Jean-Luc Mélenchon se rêve aussi Premier ministre en cas de majorité absolue à l’Assemblée. Même si, dans la Constitution, rien n’obligerait Emmanuel Macron à nommer Jean-Luc Mélenchon à Matignon en cas de victoire.
Peu importe, « c’est une opération politique extrêmement intelligente », souligne Jean Viard, sociologue au CNRS. « Avec des législatives juste après la présidentielle, jusqu’à présent, les gens qui avaient soutenu le gagnant continuaient à le soutenir. Et ceux qui avaient perdu n’allaient pas voter. Là, Jean-Luc Mélenchon a su remobiliser l’électorat, ce qui devrait lui apporter un certain nombre de points. Arriver à Matignon n’est probablement pas son objectif principal », conclut le chercheur.
LR : Ne pas disparaître
Avec une centaine de députés, Les Républicains étaient jusqu’alors les principaux opposants en nombre à l’Assemblée. Aujourd’hui, considérablement affaiblis par le score catastrophique de Valérie Pécresse à la présidentielle ainsi que par le départ au gouvernement du chef de leur groupe à l’Assemblée, Damien Abad, c’est la survie du groupe comme force d’opposition qui est en jeu.
Pour LR, c’est de l’ancrage local du parti que pourrait venir le salut. « Une bonne partie des candidats sont des députés sortants qui devraient bénéficier de la « prime au sortant » » remarque Bruno Cautrès. Avant de nuancer : « On s’attend à ce que le groupe des Républicains continue d’exister, mais il pourrait être amputé de 30 à 50% de ses députés selon les estimations. »
• RN : Écarter Eric Zemmour
Du côté du Rassemblement National, malgré la qualification de Marine Le Pen au second tour de la présidentielle, l’objectif de ces législatives apparaît bien moins ambitieux que celui de l’extrême gauche.
Pour le RN, l’espoir réside d’abord dans la formation d’un groupe à l’Assemblée pour peser davantage dans les débats. Il lui faudra pour cela parvenir à faire élire 15 députés alors que le parti n’en compte que six actuellement.
L’autre enjeu majeur pour le RN consiste à se débarrasser du rival Eric Zemmour en présentant des députés dans toutes les circonscriptions face au parti Reconquête ! Une stratégie à double tranchant qui pourrait diviser le vote d’extrême droite, et finalement, affaiblir le RN.