Propos injurieux contre l’Algérie, Macron joue avec le feu

Propos injurieux contre l’Algérie, Macron joue avec le feu

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Par Aksel Mohamed

Imposture ? Pathologiepolitique ? Capharnaüm diplomatique ? Une chose est sûre : les propos injurieux, tenus par Emmanuel Macron à l’encontre de l’Algérie, constituent une incartade qui égratigne les relations bilatérales algéro-françaises. A force jouer avec le feu, on risque de se retrouver au milieu des cendres.

La question se pose, et s’impose : quelle mouche a piqué le locataire de l’Elysée, pour s’en prendre de façon aussi agressive qu’irresponsable à l’Algérie ?
« Jupiter »a dérapé.« L’Algérie(…) entre dans une histoire qui la déshonore, à empêcher un homme gravement malade de se soigner », a-t-il dit devant les ambassadeurs français réunis à l’Elysée. Pure immixtion. « Je demande instamment à son gouvernement de libérer Boualem Sansal ». Un non-sens. A ces propos qu’il voulait ériger en une exigence, Macron a eu droit à une réponsemagistrale qui l’aura certainement secoué, lui et son entourage. Le ministère des Affaires étrangères algérien précise que les propos du Président français concernant l’Algérie « déshonorent, avant tout, celui qui a cru devoir les tenir de manière aussi désinvolte et légère ».
Réprouvés, rejetés et condamnés pour ce qu’ils sont, les déclarations de Macron sont « une immixtion éhontée et inacceptable dans une affaire interne algérienne ».
Le département de Attaf rappelle également au locataire de l’Elysée que l’affaire Sansal n’est pas une affaire de liberté d’expression «au regard de la loi d’un État souverain et indépendant ». Pour l’Algérie, l’affaire relève « essentiellement d’une mise en cause de l’intégrité territoriale du pays, un délit punissable par la loi algérienne ». Clair, net et précis. Outre la diplomatie, la classe politique, l’élite algérienne ainsi que différents analystes et observateurs, ont dénoncé énergétique cette dérive marconienne, donc française. A chacun ses mots, mais tous clamaient que l’Algérie est une ligne rouge.
Le proverbe « balayer devant sa porte », sied bien à la situation dans laquelle s’embourbe la France sous Macron. Un exemple édifiant ? Une dette publique historique de 3 303 milliards d’euros, soit’ 113,7 % du PIB au troisième trimestre, a annoncé l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE).La hausse risque de se poursuivre jusqu’en 2030, estime l’agence Moody’s, qui note la difficulté de la France à se désendetter.Aussi, mal en point sur l’échelle européenne et planétaire, très secoué à l’intérieurde son Gouvernement avec une démission du premier ministre Barnier deux mois après sa nomination, en difficulté pour son système éducatif, chahuté pour sa politique d’immigration, la France est dans de beaux draps. Son mauvais quart- d’heure risque de trop durer. Et Macron, assiste impuissant, et en « prince balafré », pour reprendre le titre du livre écrit par le grand éditorialiste et écrivain Alain Duhamel. Macron n’est pas le seul à s’attaquer à l’Algérie.  Retailleau et avant luiDriencourt, pour ne citer que ces deux noms, ont tenu des propos déshonorants. L’Algérie nouvelle, sous la conduite éclairée du président Tebboune, continue à avancer à pas de géants dans différents domaines comme l’attestentles rapports des grandes institutions onusiennes, entre autres le FMI et banque mondiale. N’en déplaise à Macron !

A. M

 

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