Par Nabil Khalfaoui
Kamel Daoud, dans son arrogance hypertrophiée, croit encore pouvoir manier la plume comme une lame, mais c’est avec le venin du reniement qu’il écrit. Encore une fois, il signe non un texte, mais un pamphlet infâme, une offrande servile à une meute rétrograde, guidée par une revanche non assumée, une revanche froide, rance, et calculée. L’ombre de la France revancharde plane derrière lui, subtile mais bien présente, dictant les lignes de sa trahison avec l’obsession d’un empire déchu.Et pourtant, face à cette tentative maladroite de réécrire l’histoire, se dresse un peuple. Un peuple que même les siècles n’ont pas pu courber. La Kabylie. Fidèle, droite, enracinée. Ni les armes, ni les traîtres, ni les manipulateurs d’hier et d’aujourd’hui n’ont pu altérer son attachement viscéral à la terre d’Algérie.Car la Kabylie n’est pas un ornement folklorique qu’on exhibe ou une carte qu’on abat sur la table du régionalisme. Elle est le cœur battant de l’Algérie. Elle est cette montagne qui ne ploie pas. Elle est ce souvenir de la liberté, cette braise toujours chaude dans le feu de la mémoire nationale. Et ceux qui pensent pouvoir l’utiliser pour fracturer l’unité de la nation ne récolteront que le mépris de l’Histoire.Kamel Daoud, lui, erre dans les salons feutrés de Paris, tel un funambule de la pensée désincarnée, en quête de reconnaissance de ses maîtres. Mais ce qu’il ignore, c’est que l’Algérie d’aujourd’hui n’est plus celle qu’il croit pouvoir manipuler par ses phrases enrobées de poison. Non. Cette Algérie est éveillée. Vigilante. Et surtout, elle a appris à reconnaître les masques et les marionnettistes.Derrière lui, les ombres funestes de vieux desseins coloniaux, les relents d’un sionisme manipulateur, les ambitions obscures du makhzen, tous rôdent en espérant voir l’Algérie vaciller. Mais la montagne ne tremble pas. Le peuple kabyle ne trahit pas. Il se souvient. Il résiste. Il élève ses enfants dans l’amour de la patrie, non dans la haine commanditée.Kamel Daoud et ceux de sa trempe peuvent bien vociférer dans le vide ; leur temps est révolu. L’Algérie nouvelle n’est pas dupe. Les diatribes de ces apprentis-sorciers ne suscitent plus l’admiration, mais le dégoût. La jeunesse algérienne ne se laisse plus endormir. Elle a les yeux ouverts, la mémoire vive, et le cœur arrimé à cette terre que nulle plume vendue ne pourra salir.L’heure est à la clarté. Et dans cette clarté, le peuple kabyle rayonne de fidélité, de dignité et de loyauté. Quiconque tente de le dresser contre sa propre nation finira dans les marges de l’Histoire. Car l’Algérie n’est pas un récit à vendre, c’est un serment à défendre.Et Kamel Daoud ? Il s’éteindra dans l’amertume, non pas de ne plus voir la terre des hommes, mais de n’avoir jamais su lui appartenir.
N. K