Le réveil Brutal de l’Union Européenne face à une seconde crise migratoire.

Le réveil Brutal de l’Union Européenne face à une seconde crise migratoire.

886

A la suite d’un revers turcs en Syrie, le président de la République Turque Recep Tayyip Erdoğan annonçait d’ouvrir les frontières avec l’UE et encourager les migrants et réfugiés retenus en Turquie à s’y rendre. Cette menace intervient alors qu’Ankara fait pression sur l’UE pour obtenir son soutien  financier dans le conflit contre la syrie.

Pour rappel, en mars 2016 un accord est signé entre l’Union Européenne et la Turquie pour mettre fin aux traversées migratoires vers l’Europe, moyennant un versement de 6 millions d’Euros. Aujourd’hui, c’est près de 3,6 millions de réfugiés installé pour la plupart dans les camps de fortune à la frontière Turco-Syrienne ou se situe la ville de Kilis. Face à une crise économique et de profonds remous politiques de 2016, Erdogan cherche par tous les moyens de menacer  l’Europe d’ouvrir le « robinet migratoire ».

Vers la fin 2019, dans l’ouest Syrien, les violents affrontements pour le contrôle d’Idlib opposant les Turcs et l’armée nationale syrienne d’un côté aux forces loyalistes du régime syrien et russes de l’autre a provoqué l’exode de 900.000 personnes aux portes de la frontière turque. A cette situation et le jeu géopolitique qui se joue dans la guerre Turco-syrienne ainsi que les tensions avec la Grèce, mettent violement en lumière l’échec de la politique migratoire dans l’Union. Une instrumentalisation de la question migratoire sur l’accueil des réfugiés dans les pays de l’Union et les zones à risque touchant les pays voisins Bulgarie Italie… ulcéré de voir que la  de Grèce bénéficiera d’une aide 700 millions d’euros et provoquant des crispations dans les capitales européennes, l’Europe fait face une seconde fois à une crise migratoire avec au bout une surenchère sur le dos des réfugiés.Egalement, les désaccords entre les pays-membres persistent, la mise en place de « Hotspots » dans les îles grecques et en Italie confie en effet à ces pays le rôle de sas d’entrée vers le reste du continent, faisant porter le poids de cette gestion sur les seuls pays frontaliers. A l’heure de l’examen du budget de l’Union sans le Royaume Unie est à l’étude, les fortes pressions des capitales européennes sur les enveloppes budgétaires vont renforcer la montée des populismes face à une seconde crise migratoire.Les images insoutenables et scandaleuses venant de la frontière grecque ou des gardes côtes et gardes-frontières tirs sur l’afflux des réfugiés venant de frontières turques ont déjà provoquées plusieurs victimes. Une situation qui devient incontrôlable, avec des bandes fascistes sèment la terreur sur Lesbos et Chios, s’en prenant aux réfugiés ainsi qu’aux travailleurs des organisations humanitaires et aux personnes solidaires.Dans les chantages diplomatiques des pays voisins, le risque et de savoir si la politique globale des migrations de l’Union sera au cœur des débats avec les Etats membres ou son effondrement politique et économique de l’Union ?

Samir DJAIZ  

Commentaires

commentaires

PARTAGER
Article précédentNews
Article suivantLa Casbah en musique