Abdelamalek Sellal, le Premier ministre algérien, nous confie, lors d’une interview exclusive, que l’Algérie a décidé de maintenir le plan quinquennal 2015-2019, qui permettra la diversification de l’économie algérienne et sa transformation vers la production et la création de richesse et d’emplois pérennes.
En ce moment on assiste à une chute du prix du pétrole. Quelles sont les conséquences pour l’Algérie ? Peut-elle faire face à cette situation et quelles sont les priorités du gouvernement ?
La baisse des prix des hydrocarbures est plus brutale que celle de 1986, mais l’Algérie est plus solide économiquement qu’elle ne l’était en cette période. Les décisions stratégiques et historiques du président Bouteflika pour le remboursement anticipé de la dette et la constitution de réserves de change donnent à notre pays une marge de manœuvre conséquente pour à la fois continuer les différents programmes de développement et remplir les engagements de l’État en matière de transferts sociaux.
L’économie mondiale va traverser une zone de turbulence qui risque de s’étaler dans le temps. L’équation qui se pose à nous est simple : faire traverser au « navire Algérie » cette tempête, en continuant à moderniser notre pays et à le doter d’infrastructures socio-économiques tout en puisant le moins possible dans notre trésor de famille, constitué des réserves de change.
Des mesures de réajustement ont été décidées pour rationaliser la dépense publique et mieux maîtriser le commerce extérieur et les flux de capitaux. Cependant le chef de l’État a été clair dans ses directives au gouvernement afin de préserver le pouvoir d’achat des Algériens et poursuivre l’effort en matière d’action sociale et des programmes dans les domaines de l’emploi, du logement, de la santé, de l’éducation, des services de l’eau et de l’énergie, et de tout ce qui concourt au bien-être des citoyennes et des citoyens.
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