Été 1958 : Le camp de regroupement de Messelmoune

Été 1958 : Le camp de regroupement de Messelmoune

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Ils étaient 2 378 montagnards dont 286 enfants enserrés sur la plage de Messelmoune, d’une étendue de trois hectares environ, à l’ouest de l’embouchure de l’oued dont elle porte le nom.

Déplacés de force par l’armée française, ils avaient quitté, en pleine chaleur de l’été 1958, la montagne du Dahra qui domine la côte ouest du littoral cherchellois. Dans la cartographie militaire, cette zone, située à une centaine de kilomètres à l’ouest d’Alger, représentait un sous-quartier placé sous le contrôle direct des officiers de renseignements du Deuxième Bureau du 22e régiment d’infanterie, installé depuis le mois de juillet 1956 dans la région de Ténès.
Pour la population de ces montagnes en guerre, tout bascula un lundi 25 août 1958. Des soldats français patrouillaient à Titouilt, dans le douar Bouhlal, entre les hameaux de Hayouna et de Mesker, quand ils tombèrent dans une embuscade tendue par les maquisards de l’ALN. L’accrochage, très sévère, leur coûta des morts et des blessés. Le Deuxième Bureau dirigé par le lieutenant Lacoste réagit immédiatement en procédant à un vaste ratissage.
L’opération menée par de nombreux soldats et des harkis d’Annab et d’Aghbal dura trois jours.
La population fut évacuée et toutes les maisons brûlées. Les flammes étaient vues de Cherchell, à vingt kilomètres à la ronde.

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