Le Qatar, invité d’honneur
par Maissane Nour
La 27e édition du Salon international du livre d’Alger aura lieu du 6 au 16 novembre 2024 au niveau du Palais des expositions de la Safex, à Alger.
Sous l’intitulé «On lit pour triompher», en reconnaissance du 70e anniversaire du déclenchement de la Glorieuse Révolution du 1er Novembre 1954, cette nouvelle édition s’annonce des plus riches. Le Salon a été décalé du 6 au 16 novembre, en raison des festivités officielles de la célébration du 70e anniversaire du déclenchement de la Révolution algérienne et ce, au niveau de la Safex. Cette nouvelle édition est placée sous le haut patronage du président de la République, Abdelmadjid Tebboune. Le salon mettra en avant cet événement historique à travers plusieurs activités, telles que des conférences, des soirées et débats autour de la mémoire nationale et de la lutte de LibérationNationale.
Mohamed Iguerb Commissaire du 27éme Salon International du Livre d’Alger (Sila)
Lors d’une conférence de presse, tenue à la bibliothèque nationale d’Alger, le commissaire du Sila Mohamed Iguerb a dévoilé les grandes lignes du programme. Ce dernier a souligné que le salon international du livre d’Alger est devenu un véritable forum de la pensée et de la créativité littéraire, un événement incontournable réunissant chaque année auteurs, éditeurs et passionnés de lecture de tous horizons. « Au fil des années, le SILA a su consolider sa position dans le calendrier des grands événements culturels nationaux et internationaux.Ce rendez-vous attire chaque année un large public de professionnels et de visiteurs issus de toutes les régions du pays, tous impatients de découvrir l’ambiance unique du Salon et des ouvrages correspondant à leurs intérêts et domaines d’études. Le SILA est devenu un lieu de convergence pour les maisons d’édition nationales ».
Pas moins de 1007 exposants seront présents au salon- provenant de 40 pays- dont 290 maisons d’édition algériennes. Le nombre de personnes invités est de 350. Le salon regroupera 300 000 titres, toutes disciplines et langues confondues.La totalité de la superficie avoisine les 23 000 m².
L’invité d’honneur du SILA 2024 est le Qatar. Le commissaire Mohamed Iguerb souligne que le Qatar est un vivier de créativité littéraire et artistique. Il est attendu la venue de nombreux auteurs, éditeurs et intellectuels qataris, dont le directeur de l’institution du prix Katara. De son côté le journaliste et membre du commissariat Noureddine Azzouz, indique : «Le Qatar numérise entre 2 000 et 2 500 pages par jour à travers sa bibliothèque nationale de Doha, une expertise qui nous intéresse particulièrement pour notre propre patrimoine culturel». Le programme sera scindé en six grands axes : histoire et mémoire (70e anniversaire de la Révolution du 1er Novembre 1954), Palestine, Qatar invité d’honneur, Afrique, littérature et patrimoine culturel algérien.
Hormis, les conférences, les tables rondes, les rencontres professionnelles et les soirées poétiques-animées par des écrivains, intellectuels et artistes venus d’Algérie, du monde arabe et d’autres pays étrangers- des hommages seront rendus à des figures de proues de la Révolution Algérienne et du monde littéraire. Parmi ces derniers figurent dont entre autres le regretté doyen du théâtre algérien et membre de la troupe artistique du Front de Libération Nationale Taha El Amiri, au défunt moudjahid et colonel Tahar Zbiri, à la moudjahida Zhor Ounissi, la famille Mouloud Feraoun, l’écrivaine Maïssa Bey ou encore au défunt journaliste et écrivain Améziane Ferhani.Dans le registre des écrivains Algériens qui seront au rendez-vous au SILA, on note la présence de Waciny Laredj, Rabea Djalti et Amine Zaoui. Pour sa part, le Qatar brillera par une belle brochette d’auteurs, à l’image de l’auteur Saïd Bourrachid, de l’académicien Hamid Alaoui, de l’écrivain Naïf Benrahal ainsi que le directeur général de la Fondation générale du village culturel et prix «Katara», Khalid bin Ibrahim Al- Sulaïti.
Les enfants ne seront pas en reste puisque le pavillon Ahaggar leur sera consacré. Ils auront le loisir de participer à des activités pédagogiques et culturelles divers telles que le théâtre, des ateliers de dessins, des contes, des concours et des jeux éducatifs. Toujours selon le conférencier, les ministères et institutions nationales apporteront leur contribution à travers un programme culturel. Il s’agit du ministère des Moudjahidine et des Ayants droit, le Haut-Conseil islamique, le Haut-Commissariat à l’amazighité, le Conseil supérieur de la langue arabe, l’Académie algérienne de la langue arabe, l’Office national des droits d’auteur et droits voisins, ainsi que les syndicats des éditeurs.
Il est à noter que le SILA se distinguera par une nouveauté : Celle de l’attribution d’un nouveau prix, destin aux jeunes. En effet, le ministère de la Culture et des Arts parrainera un prix dédié aux jeunes auteurs intitulé «Mon premier livre». Doté de 500 000 DA pour chaque catégorie, le prix en question sera ouvert aux auteurs de moins de 35 ans publiant leur premier ouvrage dans l’une des trois langues tamazight, arabe ou français. Les gagnants seront connus lors vers la fin du SILA.
M. N
