Depuis le 22 février 2019 le mouvement de contestation « Hirak » persiste et se poursuit toujours avec les mêmes slogans, tandis que les arrestations des personnalités politiques, de hauts responsables d’entreprises publiques et des PDG de banques se multiplient. Ces personnes, arrêtées sont détenues en prison en attendant leur jugement. Une purge sans fin, mais aussi une éventuelle trame de sortie de crise, décidée par l’Etat-Major et qui devrait amorcer une phase de « dialogue national », toujours dans le cadre constitutionnel. L’armée algérienne souhaite, dans un contexte agité, mettre en place une transition courte et encourager une prochaine présidentielle. Il est temps que tout le monde se rassemble et dialogue pour sortir de cette crise politique. Même si l’exercice est rendu difficile par le tarissement du paysage politique ces vingt dernières années. L’entourage de l’ancien président Abdelaziz Bouteflika n’a laissé aucune chance à des femmes ou des hommes de qualité, d’émerger. Pourtant, l’Algérie ne manque ni d’élite, ni de compétences.
L’entourage de l’ancien président Abdelaziz Bouteflika n’a laissé aucune chance à des femmes ou hommes de qualité d’émerger.
Malheureusement, seuls les médiocres, les obséquieux « bénis oui -oui », les hypocrites, etc. ont en profité au maximum. Résultats des courses, la plupart de ces élites sont partis à l’étranger. Certains récupérés par le Etats Unis, le Canada et d’autres pays ; d’autres n’ont pas eu cette chance, ils ont fini par être marginalisés.
Pendant 20 ans, on a endormi la population par des discours et abreuvé cette dernière par les promesses et les occuper dans des mosquées. On a réussi à vider l’opposition de sa substance vitale malgré elle et par la force des choses, la laissant prise au piège, et face à un peuple qui ne croyait plus à ses discours. Le peuple est resté livré à lui-même. En réalité, pendant ce temps là, ceux qui gouvernaient,leurs amis et leurs proches étaient les oligarques qui dilapidaient le pays et récoltaient des milliards et des milliards … Quand on voit affluer tout ces dirigeants en pleine disgrâce en direction de la prison d’El-Harrach,« Cette Algérie comparée à une très belle femme, riche que plusieursindividus voyous violent et dépouillent. » Que c’est triste et indigne !
Après plusieurs semaines d’impasse politique, la situation économique ne fait que s’aggraver au fil des jours, ce qui va rendre la tâche du futur dirigeant de ce pays délicate et complexe. La marge de manœuvre du prochain exécutif sur les questions éminemment économiques sera très limitée, car la trésorerie publique est quasiment en faillite. La crise implique que l’on garde un œil très vigilant sur l’évolution de la situation et que l’on prenne les mesures adéquates en fonction de la nature de cette évolution. Il est plus qu’urgent que la transition politique se fasse pour limiter la casse au plan économique. Le chef d’Etat-major, Gaïd Salah, sans lequel aucune solution n’est viable en Algérie, cherche à éviter l’ouverture d’une brèche où pourraient s’engouffrer ses adversaires invincibles tels lesréseaux du général Toufik, ancien patron de la direction des services de renseignements (DRS) dont certains sont en Algérie etd’autres à l’étranger (France,Suisse, etc.). Bien qu’emprisonné, la compétence et la dangerosité du général Toufik demeurent importantes.