Le 25 novembre de chaque année, le monde entier se rappelle qu’il faut mettre un terme aux violences faites aux femmes. Lors de cette journée mondiale lancée par les Nations Unies pour stopper les violences machistes, harcèlements, viols, féminicides, excisions, mariages forcés, sexisme au travail ou encore violences conjugales sont pointés du doigt. Pourtant, c’est tout au long de l’année que la bataille se joue.
Alors qu’une femme sur trois est toujours victime de violence physique ou sexuelle, le sexisme reste un fléau à arrêter. Les chiffres avancés par l’ONU sont terribles : 250 millions de mariées précoces ou 133 millions de victimes de mutilations génitales. En France, une femme meurt sous les coups de son compagnon tous les 3 jours. Au cours de leur existence, 7% de la population féminine subira un viol. Il serait temps que cela cesse. La Convention du Conseil de l’Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique (Convention dite « d’Istanbul »), ratifiée par la France le 4 juillet 2014, définit les violences à l’égard des femmes comme « tous les actes de violence fondés sur le genre qui entraînent, ou sont susceptibles d’entraîner pour les femmes, des dommages ou souffrances de nature physique, sexuelle, psychologique ou économique ». De cette définition émergent deux points qu’il est nécessaire d’expliciter afin de mieux cerner le phénomène des violences faites aux femmes. Le premier est que ces violences peuvent prendre de multiples formes. Elles sont physiques, sexuelles, verbales, psychologiques, économiques. Elles peuvent également être distinguées selon la sphère de vie au sein de laquelle elles ont lieu (privée, publique, professionnelle, scolaire, universitaire, etc.) et selon l’auteur (conjoint ou ex-conjoint, membre de la famille, collègue de travail, cercle amical, etc.). En Algérie l’an 2015, le débat à l’assemblée populaire nationale (APN) sur le projet d’amendement du code pénal pour lutter contre la violence faite aux femmes, des députés de l’alliance verte (AAV), les députés du parti Islamiste (Hamas) et quelques autres députés indépendants, ont déversé leur fiel à l’égard des femmes, en s’attaquant violemment au projet d’amendement qui n’avait d’autre dessein, que celui de protéger les femmes contre la violence conjugale. Les inégalités se creusent, les mentalités reculent… Les femmes algériennes qui avaient joué un rôle considérable dans la lutte pour l’indépendance, se voient gratifié de mineures à vie, par un code de la famille décidément bien encré dans les esprits de mâles sexistes et misogynes, qui ne veulent pour rien au monde entendre parler de réforme. Résister en faisant face aux mentalités rétrogrades, le nouveau combat des algériennes… la loi a été adopté et même inscrite officiellement dans la nouvelle constitution du 1 novembre 2O2O. C’est pourquoi la lutte contre ces violences s’inscrit aujourd’hui dans une politique de promotion de l’égalité et de lutte contre les préjugés sexistes dans tous les domaines de la société.
HHS