L’Opération Don Quichotte

L’Opération Don Quichotte

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Par Nabil Khalfaoui

« L’art de la guerre consiste à tromper. » – Sun Tzu 

Dans les strates les plus obscures de notre époque, se dessinent des modèles anciens, des stratégies qui rappellent les tragédies shakespeariennes. Les spectres du pouvoir errent, hanteraient les vivants, pour les égarer dans les couloirs de la peur.Et voici que le Président Macron, tel un Sancho Panza travesti, se perd dans une chevauchée absurde, laissant les rênes de la controverse à une Europe décharnée, exsangue, qui ne cherche plus qu’à s’inventer une destinée en expérimentant la guerre… pendant que ses peuples, eux, s’éreintent, façonnés par la misère et l’épuisement.

Le gouffre invisible

Nous apprenons désormais, par les aveux de François Bayrou lui-même, que la France verse 12 millions d’euros par heure pour maintenir à flot la mécanique d’un État prêt à s’effondrer. Une saignée financière abyssale, une veine ouverte qui ne promet aucune guérison. Derrière ce gouffre, se profile l’ombre de la dissolution, tandis que s’élève l’écho des musiques dissonantes d’un cortège funèbre où la démocratie chancelle. Le Rassemblement National, invité à se dresser comme alternative, aiguise ses armes : une rhétorique bien huilée, déjà connue du peuple, qui vise à fracturer la coexistence fragile des Français en désignant l’éternel bouc émissaire. La pièce est rodée, le rôle est appris, l’illusion est servie.

L’écran de fumée

Sun Tzu disait encore : « Là où nous serons forts, feignons la faiblesse ; là où nous serons faibles, feignons la force. »
Et si cette fièvre guerrière, exhibée avec fracas contre la Russie et le Tsar Poutine, n’était qu’un écran de fumée ? Une mise en scène savamment orchestrée pour détourner les regards d’une vérité plus dérangeante : une France à 0,2% de croissance face à une Russie à 6,2%, un empire en déclin cherchant à maquiller sa chute par le vacarme des tambours militaires sans en avoir réellementles moyens. Pire et si les enjeux géostratégiques avaient conclu à un accord de partition de l’Ukraine en échange du silence d’une future agression en terre africaine ? Tout n’est que subterfuge dans ce monde ou le repli sur soi est la norme.

La joute programmée

Déjà, des consignes hospitalières circulent, invitant à préparer des lits pour accueillir les futurs blessés d’une bataille dont on tait encore le nom de l’ennemi, mais dont on connaît trop bien la date. C’est une tragédie programmée, une mascarade écrite à l’avance, où même Don Quichotte lui-même, ivre de moulins et de songes, aurait refusé d’entrer.

La question ultime

Qui peut croire que cette guerre n’est pas préméditée ? Qui peut croire que ce tumulte n’est pas qu’un leurre ?
Ceux qui savent lire entre les lignes distingueront les véritables desseins : non pas la défense d’une nation, mais la survie d’un système vacillant, qui cherche à masquer sa faillite sous l’odeur du feu et de la poudre.L’ennemi, dit-on, serait le Tsar. On nomme la Russie, on montre l’Est, on brandit ses drapeaux comme on brandit une diversion. Mais la vérité, elle, se glisse entre les lignes, telle une ombre shakespearienne :Cette guerre annoncée n’est peut-être qu’un écran de fumée.
Car pendant que l’on détourne les regards vers Moscou, les ambitions se dessinent ailleurs.

Et si la véritable cible… c’était l’Afrique ?

Terre des ressources convoitées, matrice des civilisations, horizon des puissances déclinantes.
Là où se joue l’avenir, là où se bâtira la souveraineté de demain. L’Europe vacille, la France chancelle, et derrière les tambours de guerre, c’est le continent africain qui pourrait être l’enjeu ultime de cette tragédie programmée.

A bon entendeur….

N. K

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