La 4e édition de la Foire commerciale intra-africaine (IATF), qui s’est tenue du 4 au 10 septembre 2025 à Alger, a marqué un tournant dans la diplomatie économique du continent. Avec plus de 2000 exposants et des délégations de 140 pays, cette édition a mis en lumière le rôle de l’Algérie comme véritable trait d’union entre l’Afrique et le reste du monde.
Des entreprises venues d’Europe, d’Amérique du Nord et des Caraïbes ont répondu présentes, saluant une organisation “équilibrée” et un “rendez-vous stratégique” selon plusieurs témoignages. La foire a donné lieu à la signature de nombreux contrats d’exportation dans des domaines aussi variés que l’agroalimentaire, l’électroménager, la mécanique, la logistique, le tourisme ou encore la pharmacie. Les montants engagés atteignent plusieurs centaines de millions de dollars.Un accord important avec la Tunisie a également été conclu pour lancer une unité de fabrication de papier-pierre 100 % algérien, illustrant une nouvelle forme de coopération industrielle et culturelle.
Une participation internationale inédite
Pour la première fois, l’IATF a attiré une participation aussi marquée d’entreprises non africaines. Des sociétés suisses, canadiennes, américaines et caribéennes ont salué le caractère global de l’événement et les opportunités de coopération qu’il offre. Pour Larissa Eitner, responsable des ventes internationales chez Pack Sys Global (Suisse), « c’est une occasion exceptionnelle de rencontrer toute l’Afrique en un seul lieu ». Le Canada, quant à lui, a participé avec un pavillon de 11 entreprises dans les secteurs des TIC, de l’agroalimentaire et de l’aéronautique, avec des résultats déjà jugés très positifs.
Des contrats d’envergure signés
Au-delà des échanges, l’IATF 2025 a été un véritable carrefour de concrétisation d’accords économiques. Plusieurs entreprises algériennes, publiques et privées, ont signé des contrats d’exportation avec des partenaires africains et internationaux. Parmi les plus significatifs :
- 200 millions USD entre le groupe agroalimentaire LaBelle et la société ougandaise Jaber
- 50 millions USD pour l’exportation d’électroménager par le groupe Iris vers le Zimbabwe
- 185 millions d’euros pour la production et l’exportation de verres intelligents vers l’Afrique, en partenariat avec le groupe canadien AMEL
- Des accords dans les domaines du textile, des pièces automobiles, des équipements agricoles et pharmaceutiques ont également été finalisés, pour des montants allant de 5 à 40 millions USD
Coopération culturelle et industrielle : un accord stratégique Algérie-Tunisie
L’IATF a également été le théâtre d’une avancée dans la coopération bilatérale entre l’Algérie et la Tunisie. Un protocole a été signé pour créer une unité de production de papier-pierre, un projet industriel 100 % algérien qui vise à renforcer la souveraineté en matière d’édition et d’imprimerie. Ce partenariat s’inscrit dans une approche « gagnant-gagnant », alliant transfert de technologie,innovation et accès conjoint aux marchés africains et arabes.
Discours de clôture par le commissaire général de l’ATF M. Labi Latrèche
Une clôture à la hauteur de l’événement
La cérémonie de clôture, présidée par des hauts responsables de l’État algérien et des institutions africaines, a mis en lumière le succès indiscutable de cette édition. Étaient présents le président d’Afreximbank, Benedict Oramah, et l’ancien président nigérian Olusegun Obasanjo, président du Conseil consultatif de l’IATF.Outre la remise des prix et le rapport final, la clôture a permis de rappeler l’objectif fondamental de la foire : renforcer l’intégration économique africaine, diversifier les économies et bâtir des partenariats durables à l’échelle du continent et au-delà
Participation des hauts responsables de l’Etat Algérien et Africains
Un avenir prometteur pour l’Algérie
Avec cette édition, Alger s’affirme désormais comme une véritable capitale commerciale africaine. L’intérêt grandissant d’investisseurs étrangers et la signature de multiples accords dans des secteurs clés confirment que l’Algérie joue pleinement son rôle de plateforme entre l’Afrique et le reste du monde.L’IATF 2025 aura non seulement mis en lumière le potentiel économique du continent, mais aussi démontré que l’Afrique peut construire son avenir par elle-même, avec des partenaires stratégiques et une vision résolument tournée vers l’intégration et la transformation.
HHS
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