Par Aksel Mohamed
Face à un ordre économique mondial truffé d’incertitudes et d’injustices, les pays du Continent ont, plus que jamais, compris la nécessité de jouer collectif. Une belle occasion se présente. La Foire commerciale intra-africaine, plus grand salon commercial holistique qui défend la croissance et le développement du continent, devra déboucher à l’issue de sa 4e édition qui se déroule à Alger, sur des décisions inédites, voire historiques.
C’est à Alger que se tiendra du 4 au 10 juin la 4e édition de la Foire commerciale intra-africaine. Un événement incontournable pour l’ensemble des pays du continent. L’IATF représente une occasion concrète d’avancer sur la libéralisation tarifaire et l’harmonisation des règles d’origine, deux piliers essentiels pour accélérer la mise en œuvre effective de la Zlecaf. Experts et officiels s’accordent à dire que les accords et contrats attendus lors de cette rencontre ouvriront la voie à une circulation plus fluide des marchandises et services à l’échelle continentale. Pour cette Foire biannuelle qui sera placée sous le slogan « Une passerelle vers de nouvelles opportunités », les organisateurs tablent sur la participation de plus de 2000 exposants, venant de 140 pays et l’accueil de plus de 35000 visiteurs professionnels. Aussi, de nouveaux pavillons d’exposition qui offriront des surfaces d’au moins 100.000 m2, sont mis en place en prévision de l’événement. Les objectifs sont ambitieux. On projette de conclure des accords commerciaux et d’investissement de plus de 44 milliards de dollars. Côté programme, il y a lieu de noter qu’une série d’évènements est programmée simultanément au Palais des expositions (Pins maritimes) et au Centre international de conférences d’Alger (CIC). Des exemples ? Une grande exposition commerciale avec une participation de grandes entreprises, des PME spécialisées dans la production et les services ; un Forum sur le commerce et l’investissement de quatre jours ; de plateformes dédiées à la présentation de l’économie créative (CANEX). Dans cette optique, la Banque Africaine d’export-import (Afreximbank) a annoncé le lancement de la 2e édition du Prix de l’édition en Afrique, dont la cérémonie de remise de prix est prévue lors de cette 4e édition de l’IATF. Durant cette Foire, se tiendront aussi des rencontres d’affaires « B to B », des échanges commerciaux, et le Salon africain de l’automobile, ainsi que la journée dédiée à la diaspora africaine. Cette dernière, de l’avis de tous les experts, pourra apporter une plus-value à haut coefficient pour le Continent. Pas moins de 11 segments d’activités distinctes, élargies à tous les domaines de coopération, seront représentés. Ainsi, cet évènement se veut un instrument de coordination des politiques, d’unification des normes et de promotion de chaînes d’approvisionnement africaines capables de réduire la dépendance vis-à-vis des marchés extérieurs. L’IATF, faut-il, le souligner, offrira aussi des mécanismes pour lever les barrières tarifaires et non tarifaires, promouvoir un système douanier unifié, développer des plateformes de paiement numérique et faciliter l’accès des PME aux marchés régionaux.
L’Algérie, avec ses partenaires, ambitionne de se positionner comme un élément incontournable de la ZLECAf. Son adhésion au système panafricain de paiement et de règlement (PAPSS), est une preuve de son engagement dans l’agenda de cette zone continentale qui reste une initiative ambitieuse qui pourrait transformer le commerce africain. De l’avis de tous, l’Algérie confirme son engagement en faveur du développement africain et son rôle d’acteur incontournable de l’avenir économique du continent. Pour la réussite de cet évènement, l’Algérie n’a lésiné sur aucun effort. Des moyens impressionnants sont mis en place pour en faire une réussite totale. Ainsi, l’IATF 2025 s’offre comme une chance à ne pas manquer aux participants afin d’examiner et d’identifier des solutions aux difficultés auxquelles sont confrontés le commerce et l’investissement intra-africain. Cette Foire commerciale offrira une visibilité inédite aux entreprises nationales, favorisant les partenariats et la co-production à travers le continent. Par ailleurs, il convient de souligner que l’IATF s’inscrit dans un contexte marqué par une volonté continentale croissante de renforcer le commerce intra-africain et de réduire la dépendance aux marchés extérieurs. D’autre part, il convient de souligner que cette manifestation constitue un catalyseur pour connecter les acteurs économiques grâce à une plateforme physique et numérique, permettant la conclusion d’accords commerciaux, l’échange d’informations et l’accès des exposants à un marché unique de 1,4 milliard d’habitants. Les forums et conférences programmés devraient également contribuer à trouver des solutions face aux obstacles non tarifaires et aux défis logistiques. La valorisation des biens et services fabriqués en Afrique occupera une place importante, afin de renforcer la confiance dans les capacités productives du continent et d’encourager la consommation locale.
A.M
