France-Algérie : la tension diplomatique à son comble sur fond d’espionnage présumé

Par Nabil Khalfaoui
Les relations entre la France et l’Algérie traversent une zone de turbulence sans précédent. Le point de rupture ? L’arrestation controversée d’un agent consulaire Algérien en pleine rue à Paris, suite aux accusations d’un pseudo-influenceur affirmant avoir été enlevé plus d’un an auparavant par ce même agent, accompagné de deux complices. Ce coup de théâtre a déclenché une riposte immédiate : Alger a ordonné l’expulsion de 12 agents consulaires français. Paris n’a pas tardé à répondre, renvoyant à son tour 12 diplomates algériens. Mais l’affaire ne s’arrête pas là, le climat se durcit lorsqu’on apprend que deux agents de la Direction Centrale du Renseignement Intérieur (DCRI) française ont été envoyés à Alger sous couverture diplomatique. Officiellement en mission « détente », leur présence a rapidement éveillé les soupçons des services de sécurité algériens, qui n’ont pas tardé à lever le voile sur leur véritable identité. Résultat; expulsion immédiate. Pourquoi cette tentative d’infiltration ? Pourquoi ne pas avoir respecté le protocole diplomatique prévu par la Convention de Vienne, qui stipule qu’un État hôte doit être informé à l’avance de la mission et du statut de chaque diplomate entrant sur son territoire ? La manœuvre soulève de nombreuses interrogations. Que cachait réellement cette opération ? Quels étaient les véritables objectifs de ces deux agents ? Face à cette atteinte au protocole, les autorités algériennes ont lancé une vérification approfondie du personnel en poste à l’ambassade de France à Alger. Et la surprise a été de taille, plusieurs agents exerçaient leurs fonctions sans avoir reçu l’agrément préalable des services compétents algériens. Une découverte perçue comme une provocation. Ce n’est un secret pour personne, dans presque toutes les ambassades du monde, des agents de renseignement opèrent discrètement sous couvert de missions diplomatiques, mais la question centrale demeure; pourquoi avoir dissimulé ces identités, au risque de faire exploser une relation déjà fragile ? La réponse algérienne ne s’est pas fait attendre puisqu’une quinzaine de diplomates français ont été priés de quitter le territoire. Et maintenant ? Un autre enjeu brûlant se profile à l’horizon; quels liens entretiennent réellement les services de la DCRI française à Alger avec certains ressortissants algériens ? Car une chose semble certaine, c’est que ces agents n’ont incontestablement pas fait le déplacement pour rien. Les services de renseignement algériens poursuivent leurs investigations et les prochaines révélations pourraient bien changer la donne.
À suivre…
N. K