ALGÉRIE
Politique
APN
Installation d’une commission ad hoc chargée d’élaborer une proposition de loi criminalisant la colonisation
Le président de l’Assemblée populaire nationale (APN), M. Brahim Boughali, a annoncé, dimanche à Alger, l’installation d’une commission ad hoc chargée d’élaborer une proposition de loi criminalisant la colonisation. Boughali a précisé, lors des travaux d’une journée parlementaire, que cette commission sera composée des représentants de tous les groupes parlementaires, et ce « en réponse au consensus de tous les courants politiques sur cette question, et en hommage à la mémoire de nos valeureux ancêtres, de la génération de la résistance à celle de la glorieuse Révolution de libération ». Tous les moyens nécessaires seront mis à la disposition de cette commission pour accomplir ses missions. Elle pourra faire appel à toutes les compétences, aux experts et aux juristes intéressés par les questions mémorielles et les crimes commis contre l’Algérie, l’Homme et l’Histoire durant la période 1830-1962.
Lutte contre le terrorisme
Signature d’un protocole de coopération entre l’ONSC et le AUCTC
L’Observatoire national de la société civile (ONSC) et le Centre de l’Union africaine pour la lutte contre le terrorisme (AUCTC) ont signé, dimanche à Alger, un protocole d’accord et de coopération, marquant un nouveau jalon et une étape essentielle pour renforcer la capacité du continent africain à résister aux menaces terroristes. Le protocole d’accord et de coopération signé dans le cadre des travaux du colloque organisé par les deux instances sur « Le rôle de la société civile dans la promotion de la paix et la prévention et la lutte contre le terrorisme en Afrique », a été signé par la présidente de l’ONSC, Ibtissem Hamlaoui, et le directeur du AUCTC, Idriss Mounir Lallali.
Dans son allocution prononcée à cette occasion, Mme Hamlaoui a salué la signature du protocole, ainsi que l’élaboration d’un programme d’action commun multidimensionnel 2025-2028, soulignant que le partenariat entre les deux parties constitue « une étape importante pour le renforcement du rôle de la société civile et le renforcement de son engagement à prévenir le terrorisme et l’extrémisme violent ».
Pour sa part, M. Lallali a affirmé que la signature du protocole d’accord et de coopération ainsi que du plan d’action spécial entre les deux organismes « représente une étape cruciale pour le renforcement de la capacité du continent africain à résister aux menaces terroristes ». Le partenariat avec l’ONSC « n’est pas simplement un accord de procédure, mais va au-delà pour concrétiser notre vision commune d’une Afrique plus stable, plus sûre et plus résiliente », a-t-il également précisé. Ont pris part aux travaux de la rencontre des membres du gouvernement, du corps diplomatique accrédité en Algérie, d’experts africains, de représentants de la société civile et d’organismes gouvernementaux africains et internationaux impliqués dans la lutte contre le terrorisme.
Hamlaoui souligne l’importance d’élargir le débat à tous les acteurs de la société civile
La présidente de l’Observatoire national de la société civile (ONSC), Mme Ibtissam Hamlaoui, a souligné, dimanche soir, l’importance d’élargir le débat à tous les acteurs de la société civile et d’écouter leurs avis, en présentant la stratégie de l’ONSC à cet égard. Animant une conférence de presse en marge du colloque organisé par l’ONSC et le Centre de l’Union africaine pour la lutte contre le terrorisme (CUACT) sur « Le rôle de la société civile dans le renforcement de la paix et la lutte contre le terrorisme en Afrique », Mme Hamlaoui a indiqué que l’Observatoire devait s’ériger en espace pour les idées, la créativité et l’élaboration de plans et de stratégies relevant de ses compétences, en soutien aux pouvoirs publics, ajoutant que la première démarche à entreprendre, à cet effet, sera bien l’ouverture de la voie au dialogue et au débat avec tous les acteurs de la société civile. Et de préciser, que les portes de la présidence de l’Observatoire seront ouvertes deux jours par semaine (samedi et jeudi) aux acteurs de la société civile, afin de débattre et d’écouter leurs avis. Mme Hamlaoui a salué l’importance de travailler de manière horizontale, estimant qu’avant de parler de formations ou de renforcement des capacités, il faut d’abord écouter les véritables préoccupations de tous les acteurs de la société civile. Dans ce cadre, elle a souligné que les comités de quartiers, et les associations communales et de wilaya, constituent les piliers de la Société civile, étant son véritable prolongement. Évoquant l’accord de coopération signé, dimanche, entre l’ONSC et le CUACT Mme Hamlaoui a fait savoir que cet accord, qui vise à asseoir les fondements d’une coopération entre les deux organismes, comportait plusieurs axes, tels que les campagnes de sensibilisation de la société civile et son rôle efficace dans les efforts de prévention et de lutte contre le terrorisme. Elle a également mis en relief l’expertise de l’Algérie en matière de gestion des questions liées à la lutte antiterroriste, « dont la lutte contre la traite humaine et la défense des droits des migrants clandestins », en témoigne la reconnaissance du Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR). En outre, elle a affirmé que l’Algérie figurait parmi les pays assurant à ces réfugiés sécurité, prise en charge médicale et même l’éducation, mettant en avant la prise en charge totale, par l’Etat algérien, des enfants venus avec des migrants clandestins.
Société
Hadj 2025
Les pèlerins accomplissant la Omra appelés au respect des mesures règlementaires décidées par les autorités saoudiennes
L’Office national du Pèlerinage et de la Omra (ONPO) a rappelé, lundi dans un communiqué, la nécessité pour les pèlerins algériens accomplissant la Omra de se conformer aux mesures règlementaires décidées par le Royaume d’Arabie saoudite, notamment celles liées à l’entrée et au séjour à la Mecque, et ce, en prévision de la saison du Hadj 2025. « Conformément aux circulaires émises par les autorités saoudiennes en prévision de la saison du Hadj, tous les citoyens désirant accomplir les rites de la Omra et la ziyara doivent se conformer aux mesures règlementaires décidées par le Royaume d’Arabie saoudite », note le communiqué. Parmi ces mesures, figure « l’interdiction de l’entrée ou du séjour à la Mecque durant la période allant du 1e Dhoul Qi’dah 1446h, correspondant au 29 avril 2025 jusqu’au 14 Dhoul Hijja 1446h, correspondant au 10 juin 2025, soulignant que l’accomplissement du Hadj requiert l’obtention d’un visa du Hadj », ajoute la même source.
Culture
Opération de numérisation du site archéologique de Timgad
Une mission d’experts du Centre du patrimoine mondial (UNESCO) a effectué une visite sur le site archéologique de Timgad dans la wilaya de Batna à l’effet d’entamer une opération de numérisation de ce site, classé au patrimoine mondial de l’humanité, a indiqué lundi un communiqué du ministère de la Culture et des Arts. Cette initiative, organisée par le ministère de la Culture et des Arts dans le cadre de ses efforts « de protection et de valorisation du patrimoine national » au titre du projet lancé par le Centre du patrimoine mondial de l’UNESCO intitulé « Immersion dans le patrimoine culturel », vise à numériser les sites archéologiques d’importance mondiale dans les différentes régions du monde », rappelle le communiqué.
Le site de Timgad (I siècle) « datant de l’époque romaine est l’un des monuments archéologiques les plus importants d’Algérie », selon la même source.
Son statut de patrimoine mondial « reflète son importance historique et culturelle ainsi que sa valeur universelle exceptionnelle, qui appelle à la nécessité de le préserver pour les générations futures », ajoute le communiqué. L’opération de numérisation, menée par des experts du Centre du patrimoine mondial et des experts algériens et qui devrait durer jusqu’au 28 mars, vise à « préparer des copies numériques tridimensionnelles (3D) précises du site de Timgad en utilisant les dernières technologies ». Cette opération, qui préservera toutes les données du site de Timgad sous forme numérique utilisable à tout moment, permettra le suivi de sa conservation, sa protection, sa valorisation ainsi que sa promotion », précise la même source.
International
Moyen-Orient
Israel refuse l’entrée à Ghaza à un nombre sans précédent de médecins et de travailleurs humanitaires
Le blocage total de l’acheminement de l’aide humanitaire à Ghaza n’a pas suffit à l’entité sioniste, qui a imposé de nouvelles restrictions draconiennes aux organisations humanitaires internationales, notamment aux professionnels de la santé, qui se sont vu refuser l’accès à l’enclave, rapporte le site américain d’investigation, « Drop Site News ». Selon plusieurs médecins et travailleurs humanitaires, qui se sont entretenus avec ce site, l’armée d’occupation sioniste refuse l’entrée à Ghaza aux travailleurs internationaux de la santé et aux travailleurs humanitaires à un rythme sans précédent.
Depuis début février, peu après l’entrée en vigueur du cessez-le-feu à Ghaza, près de la moitié des médecins ayant reçu une autorisation préalable de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour entrer à Ghaza ont appris la veille de leur entrée prévue que l’accès leur était refusé par l’armée sioniste. Presque tous les médecins qui se sont vu refuser l’entrée au cours des six dernières semaines ont participé à des missions de secours à Ghaza au cours des 17 derniers mois.
« Cette augmentation des refus (…) nous n’avons jamais rien vu de tel », a déclaré Dr Nabeel Rana, un chirurgien vasculaire, qui s’est porté volontaire à Ghaza lors de deux missions distinctes en 2024 et s’est vu refuser l’entrée pour la première fois le 24 février.
« Il semble que ce soit depuis le cessez-le-feu, début février, que c’est devenu très, très prononcé », a-t-il ajouté.Le site souligne, dans ce contexte, que l’occupant sioniste a mis en place en décembre une équipe pour superviser l’enregistrement des ONG internationales travaillant avec les Palestiniens. Les directives de la nouvelle équipe prévoient notamment de refuser l’enregistrement pour des raisons politiques.
« Cette politique utilise la bureaucratie comme une arme supplémentaire dans la campagne génocidaire de (l’entité sioniste) contre les Palestiniens », a déclaré au site Dorotea Gucciardo, directrice du développement à Glia, une organisation humanitaire internationale qui opère à Ghaza. Cette nouvelle politique, a-t-elle poursuivi, « va paralyser les efforts pour sauver et préserver des vies ». Le système de santé de Ghaza a été décimé par l’agression sioniste, avec actuellement un seul hôpital pleinement opérationnel sur le territoire et 20 hôpitaux partiellement opérationnels. Il y a de graves pénuries de fournitures médicales de base, d’équipements et de lits d’hospitalisation. Plus de 111 000 Palestiniens ont été blessés et jusqu’à 14 000 patients, dont 4500 enfants, doivent être évacués vers l’étranger. Les travailleurs humanitaires suivent un processus similaire pour entrer à Ghaza, mais au lieu de postuler d’abord auprès de l’OMS, ils soumettent leur candidature par l’intermédiaire du Bureau des Nations unies pour les services d’appui aux projets. Comme les médecins, ils sont également rejetés par l’équipe de l’armée sioniste, chargée de superviser l’enregistrement des ONG internationales, en nombre sans précédent au cours du dernier mois et demi, soutient le « Drop Site News ». Il cite, à ce titre, le cas d’Arwa Damon, fondatrice d’INARA, une organisation à but non lucratif qui fournit des soins médicaux et psychologiques aux enfants de Ghaza. Autorisée à se rendre à Ghaza à quatre reprises en 2024, cette travailleuse humanitaire s’est vu refuser l’accès à l’enclave palestinienne à plusieurs reprises depuis fin février.
L’interdiction de l’entrée de l’aide à Ghaza est « une punition collective » contre la population
Le chef de l’Agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), Philippe Lazzarini, a affirmé que l’interdiction par les autorités de l’occupation sioniste de l’entrée de l’aide humanitaire dans la bande de Ghaza « est une punition collective » contre la population de l’enclave, ravagée par une agression génocidaire depuis octobre 2023. « Cela fait trois semaines que les autorités (sionistes) ont interdit l’entrée de fournitures à Ghaza. Pas de nourriture, pas de médicaments, pas d’eau, pas de carburant », a déploré M. Lazzarini dans un message publié dimanche soir sur les réseaux sociaux, avant de souligner que « l’interdiction de l’aide est une punition collective » contre la population de Ghaza.
Le patron de l’UNRWA a rappelé que « chaque jour qui passe sans que l’aide humanitaire n’arrive signifie que davantage d’enfants se couchent le ventre vide, que les maladies se propagent et que les privations s’aggravent ». Et de poursuivre: « Chaque jour sans nourriture rapproche Ghaza d’une crise alimentaire aigue ».
M. Lazzarini a tenu aussi à rappeler que « la grande majorité de la population de Ghaza est composée d’enfants, de femmes et d’hommes ordinaires », appelant à la levée du siège imposé à l’enclave et soulignant la nécessité de l’acheminement de l’aide humanitaire et des fournitures commerciales « sans interruption et à grande échelle ».
Afrique
RD Congo :
L’armée « prend acte » de la décision de l’AFC/M23 de se retirer de Walikale
En République démocratique du Congo, Walikale se retrouve au centre de toutes les attentions. Ayant récemment pris le contrôle de cette cité de l’est du pays, le groupe armé M23 a finalement annoncé son retrait pour privilégier les processus de paix en cours. L’armée congolaise a dit prendre acte de cette décision. Dimanche 23 mars, des éléments de l’AFC/M23 étaient encore visibles dans certains quartiers de Walikale, mais les affrontements ont cessé. Les précisions d’Aurélie Bazzara-Kibangula. Également dans cette édition, l’ambassadeur sud-africain expulsé des États-Unis est arrivé au Cap dimanche 23 mars. Il a été accueilli par une foule et a dit n’avoir « aucun regret » d’avoir défendu ses « valeurs » en critiquant Donald Trump. Le 14 mars, Ebrahim Rasool a été sommé de quitter le territoire américain par Washington, après avoir été déclaré persona non grata par le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio. Enfin, à une semaine de l’Aïd, l’effervescence est à son comble à Abidjan. Le bazin, tissu populaire en Côte d’Ivoire, utilisé pour fabriquer des tenues élégantes, est pris d’assaut dans les boutiques.
Ouganda
L’armée affirme avoir tué plusieurs dizaines de combattants congolais
La République démocratique du Congo toujours en proie à des affrontements… L’armée ougandaise affirme avoir tué plusieurs dizaines de combattants dans l’est du pays. Des combattants qui appartiennent au Codeco, un groupe rebelle congolais, que Kampala accuse d’avoir attaqué un camp militaire ougandais en début de semaine. Les précisions de Juliette Montilly.
Etas Unis / Canada
Les canadiens dans la rue pour s’opposer aux tentatives d’ingérence de Donald Trump
À Toronto, les canadiens manifestent. Ils récusent l’idée que leur pays puisse devenir le 51ème état américain comme l’a souhaité Donald Trump. Le coude levé est devenu le symbole de ces rassemblements.
Face aux menaces de Donald Trump, des élections législatives au Canada
Loin de s’en tenir à la gestion des affaires courantes, Mark Carney a très vite capitalisé sur sa position de Premier ministre canadien en décrochant un important accord de sécurité et défense avec les Européens, mais aussi un accord de libre-échange pan-canadien. Il a annoncé le déclenchement d’élections pour obtenir un « mandat fort » pour faire face au président américain.