L’Afrique piétine mais avance !

L’Afrique piétine mais avance !

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Hadj Sahraoui Hassina« Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères, sinon nous allons mourir tous ensemble comme des idiots », disait  Martin Luther King. Cette sagesse, les Pères de l’indépendance africaine l’ont adoptée à Addis-Abeba, en Éthiopie, le 25 mai 1963 quand ils ont signé l’acte constitutif de l’Organisation de l’unité africaine et  réaffirmé « que les peuples ont le droit inaliénable de déterminer leur propre destin »,  à travers des objectifs tels que « la liberté, l’égalité, la justice et la dignité ».  Leurs successeurs ont hissé l’organisation en 2002 au rang d’union. Ils ont  promis d’œuvrer inlassablement  pour que cette union soit synonyme de paix, de stabilité et de développement pour les 54 états qui la composent et le milliard d’africains qui peuplent les 30 millions de kilomètres carrés qui regorgent de ressources naturelles.

Mais… cinquante-deux ans après Addis-Abeba, l’Afrique, naguère  berceau de l’humanité et source de culture, piétine. Elle  n’arrive pas à nourrir, soigner et éduquer tous ses enfants, gérer ses conflits armés, régler ses sempiternels questions de gouvernance, d’endettement et, last but not least, à régler ses problèmes de terrorisme qu’elle a avec Aqmi, Fajr Libya, Boko Haram, Chebabs et Daech. Même si la plupart de ces problèmes sont bel et bien  « entretenus » de l’extérieur pour moult raisons (économiques,  géopolitiques). Comme en Libye, Mali, Somalie, Nigeria, Burundi etc. où les médiations les plus chevronnées, comme celles que mènent, au Mali, Ramtane Lamamra, ministre Algérien des affaires étrangères, en Libye, son homologue Abdelkader Messahel, et au Burundi, Said Djinnit, l’envoyé spécial de Ban Ki-moon pour la région des Grands Lacs, peinent à poser les jalons de la paix et à assurer la stabilité. Faut-il désespérer de l’Afrique ? Que nenni ! Avec les taux de croissance qu’elle enregistre depuis quelques années, ses ressources naturelles et cette jeunesse qu’on a vu manifester au « Printemps arabe » (en Tunisie, Égypte, Libye et au Maroc), le mouvement « Y’en a marre » au Sénégal, le « Balai citoyen » au Burkina Faso, le « Filimbi » en République démocratique du Congo et le « no pasaran » lancé aux présidents à vie et aux régimes dynastiques, nous ne pouvons être qu’optimistes et faire de l’Afrique un « arbre de vie » aux Africains d’abord, au reste de l’humanité ensuite. Mais le combat n’est pas fini, il doit être permanent. Ceux qui sont à la tête des pays du continent doivent se montrer déterminés à œuvrer pour une Afrique meilleure et prospère pour la construction d’un destin universel.

Bon Ramadan à tous les musulmans africains !

Hassina Hadj Sahraoui

 

 

 

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