Comme il ya cinq ans, Emmanuel Macron de retour sur le sol algérien, pour une rencontre significative et à forte valeur symbolique fondée sur un retour à la coopération entre ces pays ayant l’histoire commune mais que parfois, pas forcément dans un contexte positif.
C’est justement le but du déplacement du président de la république Française et notamment, afin refonder une relation qui était malmenée ces derniers mois, ainsi donc, relancer les relations bilatérales entre Paris et Alger, c’est du moins la volonté des deux parties qui semblent été ouvertes à des discussions autour d’une table afin de trouver les bonnes solutions.
Le président Français toutefois, pas fait le déplacement à Alger seul, au sein de l’aréopage français, des jeunes porteurs de la mémoire franco-algérienne réunis à plusieurs reprises dans ses travaux d’approche, des descendants de combattants du FLN ainsi que des harkis. Ainsi la venue de l’imminent historien spécialisé de l’Algérie; Benjamin Stora, dont le rapport sur la « réconciliation des mémoires » sert cette visite du chef de l’État français, a été donc du voyage ainsi que l’expert du monde arabe Jean-Pierre Filiu et l’islamologue Gilles Kepel. Le recteur de la Grande Mosquée de Paris, invitées, Chems-Eddine Mohamed Hafiz qui à la dernière minute, a été remplacer par monsieur Ghaleb Bencheikh Président de la fondation d’Islam de France, à noter la présence du grand rabbin de France, Haïm Korsia, dont les parents sont nés en Algérie. Ce dernier, né en France et qui n’a jamais connu le pays de ses parents, aurait été alors la première personnalité religieuse juive au sein d’une délégation officielle à visiter mais celui-ci n’a pas pu y être à cause d’un problème de santé, lui-même avait annoncé qu’il avait le Covid.
Un des journalistes finis par lui poser la question suivante : Les propos qui vous ont été prêtés en septembre dernier, en ce début de voyage, est-ce que ces propos sont oubliés ?
Emmanuel Macron a répondu au journaliste : « Non mais vous savez, c’est une histoire d’amour qui a sa part de tragique. Il faut pouvoir se fâcher pour se réconcilier. J’essaie, depuis que je suis président de la République et même avant, de regarder notre passé en face, je le fais sans complaisance.

Visite au Cimetière de Saint-Eugène
Emmanuel Macron s’était rendu au cimetière européen de Bologhine (ex-Saint-Eugène) à Alger, accompagné par les membres du gouvernement et la délégation, il a rendu hommage aux victimes françaises de la guerre. Sous un soleil de plomb, il a d’abord déposé une gerbe devant le monument aux « Morts pour la France » M. Macron était accompagné du ministre de la Défense, M. Sébastien Lecornu, et des représentants d’associations d’anciens combattants.

Ensuite, le président a déambulé dans les différents secteurs du cimetière, avec le responsable algérien des lieux à ses côtés, au milieu des pins et des cyprès dans une atmosphère paisible et recueillie. Il s’est arrêté dans le carré militaire, puis dans le carré juif. M. Macron s’est notamment recueilli longuement sur la tombe de l’acteur et metteur en scène Roger Hanin, né en Algérie et enterré en 2015 sous une dalle de marbre très sobre. M. Macron était alors entouré de personnalités françaises connues comme le réalisateur Alexandre Arcady et l’économiste Jacques Attali, tous deux nés en Algérie. Macron a notamment déposé une gerbe de fleurs ainsi, il a observé une minute de silence.

Micro tendu à la sortie du Cimetière
Le président Macron en réponse aux journalistes : « Je me permets d’attirer votre attention sur la citation ci-dessous du Président lors du micro-tendu, où il parlait bien de la relation actuelle avec l’Algérie, et non de la colonisation. Le président français M. Emmanuel Macron, a tenu à éclaircir la situation concernant le gaz, insistant que sa visite à Alger n’est pas essentiellement l’objectif principal, comme il a été rapporté entre autres dans les réseaux sociaux car, d’après lui, la France n’utilise que 20% de consommation de cette ressource dont 8% à partir de l’Algérie, donc il affirme que son pays n’en ait pas dépendant. Par ailleurs, M. Emmanuel Macron a tenu a remercier l’Algérie pour avoir faciliter le transit à partir du Gazoduc via l’Italie en direction de l’Europe. Par ailleurs, il insiste sur le fait de faire block contre l’immigration clandestine et pour lui, Alger devrait faire pareil et aller dans le même sens afin que tout ce qui va être décidé s’est néanmoins dit en privé avec son homologue M. Abdelmadjid Tebboune dans le but que ça soit mis en œuvre dans les plus brefs délais. D’un autre coté, le président Emmanuel Macron, souligne son désir de faciliter le visa pour les algériens, confirmant qu’il y’ait eu un quota beaucoup moins important d’obtention lors des cinq dernières années et qu’il est question d’alléger le processus notamment pour les citoyens ayant une situation normale et surtout faciliter la tâche aux journalistes, artistes, sportifs commerçants ou pour de simples visites familiales etc.

Durant sa visite, M. Macron et sa délégation étaient accompagnés par le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, le ministre de l’Habitat, de l’urbanisme et de la ville, Mohamed Tarek Belaribi, le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Youcef Belmehdi, et le recteur de Djamaâ El-Djazair avec rang de ministre, Cheikh Mohamed Maâmoun Al Kacimi Al Hoceini. Le Président français a contemplé cet édifice religieux, culturel et scientifique, , la plus grande d’Afrique et la troisième plus grande au monde, après la mosquée Al-Haram à la Mecque et la mosquée Al-Nabawi à Médine. Ensuite emmauel. Macron s’était rendu au cimetière européen de Bologhine (ex-Saint-Eugène) à Alger.
Ensuite, il a rencontré, au palais de la Culture, des jeunes entrepreneurs algériens, en présence de M. Lamamra, le ministre de la Culture et des Arts, Soraya Mouloudji et le ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de l’économie de la connaissance et des startups, Yacine El-Mahdi Oualid.

Durant cette visite, le Président de la République Algérienne, M. Abdelmadjid Tebboune, a présidé avec son homologue français, une réunion des responsables des services de sécurité des deux pays. Pour la première fois depuis l’indépendance, une telle réunion a eu lieu concernant les discussions sur la sécurité. Ainsi une rencontre avec le Secrétaire Général du MDN, les Commandants de Forces et de la Gendarmerie nationale, des officiers Généraux du MDN et de l’Etat-major de l’ANP, ainsi que les membres de la délégation militaire française, précise la même source. Après avoir souhaité la bienvenue à la délégation française, le Général d’Armée Saïd Chanegriha a souligné, lors de cette rencontre, que cette visite constituera « une étape charnière dans le processus de compréhension mutuelle entre les deux parties, animée par la volonté politique des Présidents des deux pays ».
La « mémoire » des deux pays au cœur de cette visite
Emmanuel Macron s’est prononcé sur la question de la mémoire que c’est Important pour les Français, important pour les Algériens un problème non réglé. « La gestion de la question mémorielle est fondamentale. « La repentance c’est psychologique alors que la reconnaissance c’est concret. »
Benjamain Stora a tenu à expliquer et à rappeler aux journalistes l’historique souvent délicat voir tendu entre les deux nations notamment la période juste après l’invasion de la France en 1830 qui d’après lui était houleuse suite aux massacres et au désordre qui a régné à l’époque ainsi, le paysage agricole physique et même géographique. Pour lui et afin d’éviter de rester dans l’interrogation, il est impératif de passer à l’approfondissions de l’histoire pour justement comprendre la mémoire et non pas rester au stade des mémoires blessées. De ce fait, M Stora confirme que des historiens Algériens et Français vont se pencher incessamment sur ce dossier brûlant, c’est du moins, ce qui a été décidé hier soir entre les deux parties.
Le président Emmanuel Macron s’est prononcé, ce vendredi, favorable à l’organisation d’un match amical entre la France et l’Algérie.
Pour le deuxième jour de sa visite en Algérie, le président de la République a évoqué la possibilité d’une nouvelle rencontre entre les deux sélections, plus de 20 ans après le match amical du 6 octobre 2001, qui s’était conclu par l’envahissement du terrain par les supporters algériens au Stade de France. Ce souhait d’un match entre la France et l’Algérie est partagé par Noël Le Graët. Le président de la fédération de Football Français (FFF) y est effectivement favorable depuis plusieurs années.
Rencontre avec la communauté Française à Alger

Emmanuel Macron s’est rendu à la résidence de l’ambassade de France à Alger. A l’issue du discours à la communauté française, le président de la république a rencontré des jeunes porteurs de projet, entrepreneurs et engagés dans l’associatif, avec pour point commun leur engagement.

Au Fort de Santa Cruz surplombant la ville d’Oran

Le Président Macron s’est rendu à Oran. La visite du président français, accompagné par le ministre des Affaires étrangères et de la communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, des autorités locales, a débuté au niveau de la basilique de Santa Cruz, sur les hauteurs d’Oran (ouest), découvrant une vue plongeante sur la baie de la deuxième ville d’Algérie, baignée par la Méditerranée. La chapelle attenante, lieu de pèlerinage très prisé durant la colonisation française (1830-1962), reste un lieu de recueillement, et de promenade pour les Algériens. Fort de Santa Cruz surplombant la ville d’Oran, où il a assisté à une présentation sur ce site par l’archevêque d’Alger en compagnie de Kamel Daoud.

Au centre-ville d’Oran, le président français s’est rendu à la boutique « Disco Maghreb », un label de la musique raï des années 1980 et 1990, devenu célèbre sur la scène mondiale après la sortie du récent vidéoclip éponyme de la star internationale DJ Snake. En sortant, le président français s’est réjoui qu’Oran et Disco Maghreb soient « encore l’épicentre du raï, d’une culture populaire, d’immenses d’artistes », avant de s’offrir un bain de foule impromptu, salué au cri de « Macron, Macron ». Le président, arrivé vendredi soir dans cette ville réputée pour son ouverture d’esprit, a dîné avec l’écrivain Kamel Daoud et d’autres personnalités oranaises.

Cette visite à Oran s’est achevée au palais des sports « Hamou Boutelelis » à M’dina Djedida, où le Président Macron a assisté devant un public de 150 jeunes Algériens, il a ensuite assisté à une démonstration de breakdance animée par Mounir Bouba, ambassadeur du breaking pour les JOP2024. Un spectacle de break dance, animé par de jeunes artistes au cours duquel il a eu l’occasion d’échanger avec des jeunes sportifs d’élite présents sur les lieux.
Quelques éléments sur la teneur de la conversation:
Résumé de la conversation
1/ présentation des actions qu’ils mènent
2/ question des visas. Dossier en règle et pourtant des refus. « Mon dernier visa date de 2019… »
3/ question de l’utilisation de l’anglais : « Je ne comprends pas que l’on cherche à effacer le français. »
4/ Mémoire »: La gestion de la question mémorielle est fondamentale. Important pour les Français, important pour les Algériens. »Il faut de l’enseignement. »
« Il faut aussi nous aider à régler le problème du chômage. Dans notre association on donne du boulot aux gens et on voit que quand ils ont un emploi ils ne se crispent pas pour trouver un coupable. »
Importance de la symbolique :
« Moi ce qui m’a frappée petite c’est la photo de Mitterrand et Kohl. Le jour où on a une image forte comme cela entre le PR français et le PR algérien on entrera dans autre chose. » Il y a une haine, il y a aussi une fracture entre le nord et le sud c’est clair. »
4/coopérations
« Je reçois bcp de demande de la diaspora française pour faire des choses avec eux. Il y a beaucoup de choses à développer. Il faut encourager cette coopération entre les 2 rives. »Je vous demande de faciliter cela »
6/ Coopération dans le cadre du changement climatique : Là il y a bcp à faire. C’est le combat de notre génération d’où qu’on vienne.