Accueilli par son homologue Alassane Ouattara, le président Macron est en visite en Côte d’Ivoire, pour une visite de 48 heures loin de la crise de la réforme des retraites en France. Il s’est rendu directement à la base française pour partager avec les quelque 1.000 soldats français présents sur place un dîner préparé par le chef de l’Elysée, Guillaume Gomez.
Durant toute la soirée, Emmanuel Macron a fait la tournée des tables pour saluer les soldats et prenant les photos avec eux. A minuit, un groupe de légionnaires, suivi des employés ivoiriens de la base militaire, ont chanté avec joie« Joyeux anniversaire » pour célébrer les 42 ans du chef de l’Etat, né le 21 décembre 1977.
Il a commencé ce dernier déplacement de l’année dans un contexte social tendu en France : la France vit depuis 16 jours bloquée par les grèves dans les transports et autres qui perturbe fortement la vie quotidienne des citoyens.
Face à des soldats, Emmanuel Macron a spécialement invoqué le récent drame vécu par l’armée française : la perte de 13 militaires de l’opération antidjihadiste Barkhane dans une collision accidentelle entre deux hélicoptères, au cours d’une opération au Mali.
« Nous continuerons à lutter contre les terroristes djihadistes. Nous continuerons à le faire avec nos partenaires africains et avec nos partenaires européens et internationaux (…) Car si nous laissons prospérer la menace, elle nous touchera aussi », a-t-il prévenu. « Je souhaite que nous puissions donner une nouvelle profondeur, de nouveaux engagements, une nouvelle force à cette opération pour gagner ce combat indispensable à la stabilité et à la sécurité du Sahel, plus largement de toute la région et aussi de l’Europe », a indiqué le président français lors son discours aux soldats français.
Culot renforcé des djihadistes
A l’issue de sa visite en Côte d’Ivoire, Emmanuel Macron fera dimanche une étape de trois heures à Niamey pour rendre hommage aux 71 soldats nigériens qui ont été récemment tués dans l’attaque d’un camp militaire, mais aussi pour préparer avec le président nigérien Mahamadou Issoufou le sommet sur le Sahel prévu le 13 janvier à Pau (sud-ouest de la France). Les présidents du G5 Sahel (Niger, Burkina Faso, Mali, Tchad et Mauritanie) y sont conviés.
Après la crispation née début décembre de ses déclarations demandant aux chefs d’Etat de « clarifier » leur position sur la présence militaire française au Sahel, le président français a souligné que « sans leur engagement politique (des chefs d’Etat), nous ne pouvons lutter efficacement ».
Aux côtés de Didier Drogba
Les Forces Françaises en Côte d’Ivoire (FFCI )sont régulièrement mobilisées pour acheminer équipements et marchandises débarquées au port d’Abidjan jusqu’aux bases de l’opération Barkhane, au Niger ou au Mali. Emmanuel Macron et Alassane Ouattara doivent relancer le chantier de l’Académie internationale de lutte contre le terrorisme, qui veut devenir le centre de formation des acteurs du secteur en Afrique de l’Ouest.Tout le Sahel – en particulier le Mali, le Niger et le Burkina – est désormais visé par les assauts de plus en plus déterminé de groupes islamistes, en dépit du renforcement des armées locales et de la présence de 4.500 militaires français de la force antidjihadiste Barkhane.
En dhors de la sécurité, la visite d’Emmanuel Macron sera aussi axée sur la jeunesse et le sport, deux secteurs qu’il a installés en priorité pour encourager les relations entre la France et l’Afrique. En compagnie de l’ex-international ivoirien Didier Drogba, qui fit les beaux jours de l’Olympique de Marseille (France) et de Chelsea (Royaume-Uni), il a inauguré une « espace sportive » dans un quartier populaire d’Abidjan. Avant de débattre avec des étudiants et de signer des accords bilatéraux, notamment pour le chantier du métro d’Abidjan.
HHS
