Le 31éme Sommet arabe, qui vient de s’achever mercredi à Alger avec une réussite et un succès total a indiqué le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, RamtaneLamamra. Les dirigeants arabes ont promis « soutien total » à la cause palestinienne, alors que le faucon israélien vétéran Benjamin Netanyahu se rapproche d’un retour au pouvoir avec probablement une coalition d’extrême droite.
Le secrétaire général de la Ligue arabe,Ahmed Aboul Gheit confirme que la 31éme session du Sommet arabe d’Alger a tenu toutes ses promesses en termes de réunification des rangs des États arabes et de leur engagement dans le cadre d’une action commune rénovée pour relever plusieurs défis de l’heure, à leur tête ceux de la sécurité alimentaire et de la sécurité hydrique. « Le Sommet arabe d’Alger a également été celui où les États arabes ont exprimé d’une seule voix leur refus d’ingérence dans leurs affaires internes », Il a confirmé que les préparatifs de ce Sommet « n’ont pas connu d’égaux, aussi bien du point de vue de la qualité que de celui de la quantité ». Ceci prouve, « l’intérêt collectif accordé par le président de la République Abdelmadjid Tebboune et de ses frères, les dirigeants arabes, à faire de cette rencontre, après trois ans et demi d’interruption pour cause de Covid-19, un succès à tous les niveaux ». Tous on salués l’initiative de du Président de la République Abdelmadjid Tebboune qui a choisi la « Réunification des rangs » pour thème du sommet, « exprimons notre profonde fierté de partager, avec le président, le Gouvernement et le peuple algériens, les festivités marquant le 68e anniversaire de la Glorieuse Révolution de Novembre, et nous nous inclinons à la mémoire des vaillants martyrs qui ont irrigué de leur sang béni cette terre pure » La chef de la diplomatie algérienne a aussi qualifié cet évènement de «Sommet novembriste», par sa symbolique et ses décisions importantes qui y ont été adoptées d’une manière spontanée et consensuelle, a-t-il expliqué.

Cette déclaration a été faite dans la déclaration finale du premier sommet de la Ligue arabe depuis que les Émirats arabes unis ont normalisé leurs relations avec l’État juif en 2020, déclenchant une série de mesures similaires qui ont divisé la région.Le président palestinien Mahmud Abbas avait appelé à davantage de soutien de la part du bloc de 22 États face aux « crimes » d’Israël, qu’il a accusé de « détruire systématiquement la solution à deux États et de jeter aux orties les accords qu’il a signés ». Dans un discours prononcé lors du sommet en Algérie, M. Abbas n’a fait aucune référence aux élections israéliennes de mardi, mais a exhorté les dirigeants arabes à « sauver la mosquée Al-Aqsa et l’église du Saint-Sépulcre avant qu’elles ne soient judaïsées« , en référence aux sites religieux sensibles de la vieille ville de Jérusalem annexée par Israël.

Dans la déclaration finale du sommet, les États membres ont affirmé « le caractère central de la cause palestinienne et notre soutien absolu aux droits inaliénables du peuple palestinien », notamment à un État indépendant ayant Jérusalem-Est pour capitale. Israël s’est emparé de Jérusalem-Est et de la vieille ville lors de la guerre des Six Jours en 1967 et l’a ensuite annexée, ce qui n’est pas reconnu par la majorité de la communauté internationale.La déclaration ne mentionne pas les accords de normalisation entre les pays arabes et Israël négociés par les États-Unis, mais affirme que le conflit israélo-palestinien doit être résolu « sur la base de l’échange de territoires contre la paix ». Elle a également exprimé son soutien à l’initiative de paix arabe de 2002, qui appelle au retrait d’Israël des terres qu’il a occupées en 1967, y compris la Cisjordanie.
Des « actions concrètes » et non des déclarations
La Ligue arabe a été pendant des décennies un forum pour des déclarations ardentes de solidarité avec les Palestiniens, mais elle a eu peu d’impact réel au cours de ses 77 années d’existence.Les dirigeants ont tour à tour déclaré leur soutien à un État palestinien, et la déclaration finale a soutenu les démarches visant à faire de l’État de Palestine un membre à part entière des Nations unies.
Le chef de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit, a déclaré qu’Israël commettrait « une grave erreur » s’il s’opposait à une solution à deux États, car les Palestiniens et les citoyens arabes d’Israël forment déjà une majorité dans le territoire contrôlé par Israël. Mais un éditorial du journal palestinien Al-Quds a déclaré que les Palestiniens « n’ont pas besoin de nouvelles déclarations, dont nous avons entendu beaucoup, mais d’actions concrètes sur le terrain ». Il a également appelé le sommet à prendre position « contre les accords de normalisation des pays arabes avec l’occupant (Israël) qui ignorent totalement notre cause ».Dans cette déclaration il a été question aussi de la réforme de la Ligue arabe, il indiqué que les idées novatrices dont a fait part le Président Tebboune, à ce propos, ont été approuvées par les autres dirigeants arabes, plus particulièrement celle valorisant la mobilisation de la société civile, dans le cadre de l’action arabe commune.
Libye, Syrie, pétrole
Le sommet a également abordé les conflits dans la région. Il a exprimé « son soutien aux efforts visant à mettre fin à la crise libyenne par une solution inter libyenne » et « un effort conjoint » des États arabes pour mettre fin aux combats en Syrie.M. Lamamra a qualifié le retour de ce pays à son siège au sein de la Ligue arabe, de « chose naturelle qui se réalisera », affirmant que la Syrie, forte de son histoire et de ses capacités, pourra apporter une valeur ajoutée à l’action arabe commune.Cette démarche permettra de « promouvoir les solutions pacifiques aux conflits dans notre monde arabe et concrétiser une paix juste au Proche-Orient qui débouche sur le recouvrement par la Syrie du Golan occupé« , a-t-il répondu.

Dans un clin d’œil à l’Arabie saoudite, elle a exprimé son soutien aux producteurs de pétrole après que le cartel de l’OPEP dirigé par l’Arabie saoudite et les producteurs alliés dirigés par la Russie ont provoqué la colère de Washington en réduisant la production de deux millions de barils par jour à partir de novembre, ce qui a fait grimper davantage les prix du brut déjà élevés. Selon le communiqué, cette politique « équilibrée » contribuerait à stabiliser les marchés et à « servir les intérêts des pays producteurs et consommateurs ».Notamment Il a été mis en avant l’importance du partenariat notamment sino-arabe.« Le Sommet arabe d’Alger a également été celui où les États arabes ont exprimé d’une seule voix leur refus d’ingérence dans leurs affaires internes », Le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit, a déclaré que « les travaux du Sommet ont aussi porté sur la situation qui prévaut en Syrie », tout en saluant les efforts consentis par l’Algérie qui, a-t-il mentionné, a réuni toutes les conditions pour le succès d’un aussi important évènement. Selon lui, la présence à ces travaux de 17 chefs d’État, souverains, chefs de gouvernement et ministres des Affaires étrangères des pays arabes a fait de cette rencontre celle où « le niveau de représentation a été des plus élevés ».
HHS