La peinture algérienne s’invite à Paris

La peinture algérienne s’invite à Paris

2220

A  l’occasion de l’exposition intitulée «La peinture algérienne dans sa diversité II» organisée conjointement par La galerie El Yasmine-Alger, représentée par Lyes Khelifati et La galerie Sable d’art-Paris, représentée par Orza Tanem, la peinture algérienne a été mise à l’honneur du 14 au 22 avril derniers et a réuni les œuvres de dix artistes peintres et plasticiens algériens.

 

L’initiateur de cet évènement est Lyes Khelifati, galeriste et gérant de La galerie d’art El-Yasmine où l’atmosphère y est chaleureuse et conviviale. C’est un lieu de rencontres entre les personnes et les arts picturaux, plastiques, mais aussi poétiques et musicaux; on y dispense des cours de solfège, des leçons de musique et de piano. On y organise aussi des expositions et des concertos «gaâdette» et pendant le mois de Ramadhan, des f’tour pour les artistes.

 

Pendant les années 80 et 90, entre la France et l’Italie, M.Khelifati s’est attelé à  l’apprentissage des métiers se rattachant au domaine des arts et s’est spécialisé  dans la mise en valeur des œuvres d’art, la scénographie et l’organisation de manifestations artistiques. Il organise de nombreuses expositions collectives et individuelles et réussit en réaliser une dizaine par an. Il collabore avec une quarantaine d’artistes algériens de tout le pays réunissant les critères de rigueur, de création et d’innovation.

 

Fort  de son succès en Algérie et avec un goût aiguisé pour le challenge, Lyes Khelifati veut tenter l’aventure internationale et met en place un planning s’étalant sur quatre années, de 2018 à 2022 et dessine ainsi le «Programme artistique et d’échange entre les deux rives de la Méditerranée et avec la diaspora» : c’est de cette façon que la première édition «La peinture algérienne dans sa diversité» a lieu à Madrid en novembre 2017. C’est à cette occasion qu’il offre au Roi et à la Reine d’Espagne l’œuvre de Saïd Debladji intitulée « consolation ».

C’est dans le carde de ce même programme qu’il a organisé au sein de sa galerie à Alger, en mars dernier, une exposition ayant pour thème «Lumières de l’émotion» consacrée à l’artiste peintre Orza Tanem et c’est tout naturellement qu’il investit Paris en avril 2018 pour la seconde édition européenne en créant un autre pont artistique entre les deux rives de la Méditerranée.

Cette exposition a permis de faire voyager l’art contemporain algérien et de révéler un aperçu de la diversité de sa peinture hors de ses frontières. Cette manifestation a offert une large palette d’œuvres (150), abordant différents sujets, styles, techniques et esthétismes ; elle a réuni dix artistes peintres et plasticiens algériens confirmés Adnane Mustapha, Adlène Djeffal, Hachemi Ameur, Nedjaï Mustapha, Noureddine Ferroukhi, Saïd Debladji et quatre autres que nous avons eu la chance de rencontrer, dont  Zohra Hachid Sellal, qu’on ne présente plus, qui passe cette fois-ci par une période plus poétique et a qui « besoin d’un moment d’évasion » : pour ce faire, elle s’est inspirée des comptes algériens et nomme la série qu’elle a présenté « amachahou » ; ses œuvres sont empreintes d’émotion, de douceur et d’humour.

Moncef Guita, peintre et poète, ses œuvres colorées sont marquées par les symboles de la Vie. Les arbres, la femme : emblème de fécondité, de joie et d’amour et  les villes en destruction, reconstruction et ruralisation.

Hassiba Hafiz s’inspire, pour sa part, des phénomènes et des paysages naturels qui la fascinent. Pour habiller ses toiles, elle utilise des acryliques brillantes. Ses œuvres sont lumineuses et incitent au voyage.

Enfin, Kenza Bourenane qui est «sur le fil», anxieuse par ce qui l’entoure, elle pousse un cri de révolte et exprime son tourment. Ses œuvres, aux couleurs franches, interpellent les consciences et appellent au questionnement et à la réflexion. Kenza privilégie l’abstrait pour exprimer «l’urgence de la condition humaine» et «les émotions vraies», «je veux inviter le visiteur à un instant d’élévation et de méditation» nous confie-t-elle.

 

Cette première exposition parisienne a rencontré un vif succès, ainsi la galerie El Yasmine a signé un partenariat d’un an avec La galerie Sable d’art et donne au public parisien un autre rendez-vous le 23 juin prochain, au 39 de la rue Greneta, Paris 2ème. Soraya DJOUADI

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Légende PHOTO :

 

Affiche de l’exposition «La peinture algérienne dans sa diversité II» – lieu: Paris (France)

 

Commentaires

commentaires