Don d’un Algérien à Paris de 25 appareils d’oxygène pour la ville de ouled Mimoun, région de Tlemcen ouest d’Algérie
Un extracteur n’est pas un produit consommable que l’on peut confier à des associations, des commerces ou des individus pour être distribué ou vendu.
Un extracteur d’oxygène est une usine d’oxygène qui, comme toutes les usines, doit produire pour le maximum. Il existe des usines d’oxygène de 5 litres (individuelle) de 10 litres (tandem) et beaucoup plus pour remplir des bouteilles. Même un extracteur de 5 litres doit être rentabilisé et pour cela, partagé, mutualisé. L’Etat va importer des milliers d’extracteurs qui vont êtredonnés ou vendus par la Pharmacie Centrale. Il serait plus sage de les faire partager.

Livraison aux malades d’appareils d’oxygène de 5L et10 L
L’expérienced’Ouled Mimoun
La tentation était grande à cet expatrié d’offrir 30 extracteurs d’oxygène à 30 individus atteints de Covid-19, en passant par une fondation ou par l’Ambassade, comme il l’avait fait auparavant. Sa rencontre avec un fournisseur solidaire et une éducatrice dévouée(qui a fermé son école pour ne pas propager l’épidémie) a changé́ sa vision. Il a décidé́ de ne pas donner d’extracteur mais de les prêter et d’en rester le propriétaire pour ne pas les voir disparaitre dans la nature. Tayeb Zahzah (le financier), le Docteur Amina Nabi à Paris (le fournisseur de matériels médical) AminaBouzzaouidocteur en sciences Islamiqueest le manager sur le terrain ont uni leurs efforts dans une collaboration désintéressée et solidaire. Avec trente extracteurs d’oxygène (20 unités de 5litres et 10 unités de 10 litres), ils ont décidé́ de porter assistance à un maximum de malades. L’expérience à lieu en ce moment à Ouled Mimoun dans la wilaya de Tlemcen. Le trio a été́ rejoint par des Médecins et des infirmières de la polyclinique du village, bénévoles, fatigués de voir les malades entrer dans l’Hospital pour en sortir les pieds devant ou mourir durant leur transfert vers l’Hospital de Tlemcen. Les soignants se sont dévoués pour porter secours aux malades chez eux.Avec 30 extracteurs d’oxygène, l’équipe a pu aider pas moins de 200 personnes et éviter plusieurs hospitalisations dans une polyclinique, pas équipée pour le covid-19. Le procédé́ est simple. Les médecins et les infirmiers visitent les malades chez eux pour mesurer leur capacité d’oxygène et les inscrivent sur une liste d’attente par ordre d’urgence. Trier et faire un choix, n’est pas facile surtout quand on habite un petit village ou inévitablement nous trouvons sur cette liste des amis et de la famille. Les extracteurs sont prêtés en fonction des besoins des malades les plus affectés et dès qu’un appareil se libère, les suivants sur la liste en bénéficient. L’affectation se fait d’un commun accord entre le médecin, l’infirmier et la gestionnaire du projet. Plusieurs tentatives de garder l’extracteur, par des malades pour leur proche, ont été́ évitéesgrâce au système du prêt.Avec 30 extracteurs d’oxygène, l’équipe a pu aider pas moins de 200 personnes, et éviter plusieurs hospitalisations dans une polyclinique, pas équipée pour le covid-19. A ce jour les 30 extracteurs sont branchés à des patients, en solo pour les 5 litres en tandem pour les unités de 10 litres. Dans un même foyer, un père et sa fille ou 2 époux sont reliés au même appareil qui est équipé de 2 sorties. Le mêmeprocédé́ est aussi en cours de lancement à Laghouat.Que notre expérience serve de modèle.
T.TZ