Les messages multiples de Rim LAREDJ

Les messages multiples de Rim LAREDJ

3267

Née à Damas, a vécu à Alger, à Paris et aux États-Unis, Rim LAREDJ est une jeune artiste «inter-transdisciplinaire», à la fois dessinatrice, peintre, photographe, auteure, cinéaste, réalisatrice, productrice, comédienne et designer. C’est une artiste pétillante, imaginative, pleine de ressources qu’elle puise dans son histoire et ses voyages.

 

Rim LAREDJ a commencé sa carrière artistique très jeune, d’abord en dessinant, en écrivant et en interprétant des rôles sur les planches du théâtre, mais c’est en poursuivant un cursus universitaire, à la Sorbonne, qu’elle scelle son destin en se dirigeant vers des études en cinéma, en art du spectacle et de la mise en scène. Elle étudie également l’Histoire de l’art en se spécialisant dans l’art urbain et les arts islamiques.

 

Au cours de ces dernières années elle a publié deux livres et a, entre autre, réalisé divers films allant du clip aux courts métrages, en faisant aussi un long métrage, portant sur le rôle de l’Union générale des étudiants musulmans algériens (UGEMA) pendant la guerre de libération nationale qui s’intitule «L’ombre et la lumière». Rim nous confie qu’elle est actuellement en cours de préparation d’un long métrage relatif à l’exil, traitant de la situation et des conditions des réfugiés, une réalité qui la tourmente particulièrement.

 

Par ailleurs, parallèlement à son travail d’encadrement dans des ateliers artistiques pour les jeunes, Rim a participé à diverses expositions collectives et individuelles, de peintures et de photos, telles que : «La révolution de l’épine» (photo/ peinture) à Paris, «Red castel» (peinture) à Paris, «Algerian Swing levantine cultural center» (photo/tag) à Los Angeles et le Festival Algérie Guadeloupe culture du vaste monde (peinture/danse) à Los Angeles.

 

A présent, Rim LAREDJ se lance dans le design en fondant sa marque «Bayt Rim Créations» et organisera sa première exposition intitulée « Kalimat » du 14 au 19 juin prochains, à la galerie du Colombier, au 91 rue saint-honoré, Paris 1er.  Aussi, insiste-t-elle en particulier sur cette dimension et a tenu à nous la faire partager en détail.

 

Ainsi, comme dans ses livres et ses films, a-t-elle voulu cette première collection d’accessoires (bijoux, ceintures, sacs) et de vêtements comme un conte où dit-elle : « je veux raconter l’histoire des gens sur des bijoux vivants qui évoquent le printemps et la renaissance. Je veux aussi raconter des histoires sur les objets du quotidien ».
Ses créations sont destinées tant aux femmes qu’aux hommes, et à toutes les générations confondues, une ligne qu’elle veut à la fois belle et confortable car « il n’est pas nécessaire de souffrir pour être beau ou belle » sourit-elle.

 

Rim explique les étapes de ses créations ; elle imagine d’abord les objets, puis elle les dessine et après les crée. Elle les rend tangibles et palpables, en collaborant avec des artisans pour le travail des matières  (plexiglas, résine naturelle, bois, cuivre, argent …),  enfin elle leur donne vit en y inscrivant une histoire.

 

Les objets qu’elle crée et qu’elle personnalise sont pour elle comme des toiles vierges qu’elle habille de calligraphies, de dessins, de motifs ou de signes. En effet, elle a la préoccupation de dire aussi l’Histoire, axée sur son appartenance à la civilisation arabo-berbère. Elle entend apporter un véritable témoignage en rendant, d’une part, hommage aux femmes berbères en leur empruntant des symboles ancestraux transmis depuis des millénaires et par la valorisation du patrimoine algérien et maghrébin, et d’autre part, par l’écriture de poèmes sur les femmes, la liberté et l’amour, en usant de la calligraphie arabe.

Précisément, donnant corps à cette démarche, Rim a pensé sa première édition de la «street joaillerie» en trois collections: «la collection berbère », bijoux avec des symboles berbères, «la collection Kalimat» (signifiant des mots), bijoux avec calligraphie arabe et «la collection précieuse », bijoux avec calligraphie arabe sur des pierres fines. «Ce sont des bijoux qui racontent d’abord les femmes, mais aussi un peu de mon histoire et de mon patrimoine que je veux partager et transmettre», a-t-elle déclaré d’une voix empreinte d’émotion.

Soraya DJOUADI

 

 

 

Légendes PHOTOS :

 

1 – «Portrait de Rim LAREDJ» – à Paris (France) 

 

2 – «Photos d’esquisses» by R.LAREDJ – à Paris (France) 

Commentaires

commentaires