L’Algérie à l’honneur au FIFOG à Genève

L’Algérie à l’honneur au FIFOG à Genève

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Pour sa 15e édition, le Festival International du Film Oriental de Genève a d’abord prit place sur le web, en juin dernier, en raison de l’incertitude engendrée par la pandémie et les confinements. La phase finale de ce FIFOG est ainsi donc la seule qui se joue sur les grands écrans. Et cette année, c’est la femme et l’Algérie qui s’y distinguent.

Des films en ligne, des expositions virtuelles et un cours de danse vidéo : le FIFOG s’est mis à la page de l’univers connecté en attendant que le monde réouvre ses portes. Mais l’imprévisibilité des temps qui courent est un défi que le festival suisse est décidé à relever avec une présence symbolique du 25 au 27 septembre dans trois salles genevoises. Au programme: neuf films dont cinq courts métrages, de six nationalités différentes, à la parité exemplaire.

La femme, derrière la caméra, est tout aussi présente devant elle : aimante, ordinaire, spectaculaire et artiste, elle fait sa révolution en se présentant là où, trop longtemps, elle était absente. En rôle principal, elle est généreuse dans le film iranien African violet, animée dans l’hommage franco-libanais Asmahan la diva et réelle dans le documentaire franco-algérien Tata Milouda. Les réalisations franco-algériennes projetées dans le cadre du FIFOG, il y en a d’ailleurs cinq. L’une d’elles, Fait soin de toi – portrait du rapport amoureux dans la société algérienne -, a pu être visionnée en association avec l’exposition Narratives from Algeria dans la ville de Bienne plus tôt dans le mois. À Genève, l’Algérie est en court, en long mais, surtout, elle est actuelle, comme au dernier jour du festival avec Algérie, Mon amour, documentaire centré sur cinq jeunes algériens lors du Hirak. Cette impressionnante participation est cependant ternie par un chiffre décevant : pour une contribution impressionnante de cinq films sur les dix présentés sur les écrans suisses du Festival International du Film Oriental de Genève, les participants franco-algériens ne comptent qu’une seule des cinq réalisatrices représentées lors de cette 15e édition.

Syrine Gouni

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