La guerre et Les vioLences s’intensifient

La guerre et Les vioLences s’intensifient

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Hadj Sahraoui HassinaLa date du vendredi 13 novembre 2015 restera à jamais gravée dans les mémoires des Parisiens qui ont vu leur ville se transformer subitement en scène de guerre. Bilan de la nuit de l’horreur : 132 morts, 352 blessés. La terreur a encore frappé Paris qui a été la cible du terrorisme aveugle, trois jours après l’attaque de Kano (Nigeria) qui a fait au moins 32 morts à Yola, dans le nord-est du pays, puis l’attaque du 26 novembre du Radisson Blu Hotel à Bamako (Mali), sans oublier les attentats survenus au Tchad et au Niger un mois après ceux du Cameroun le 11 octobre dans la région de Mora. Et voilà maintenant la Tunisie encore. Après l’attaque terroriste du musée du Bardo le 18 mars 2015 et celle à l’hôtel Riu Imperial touchée Marhaba à Sousse du 28 juin 2015, c’est au tour de l’État tunisien d’être visé par l’attentat d’un bus présidentiel, perpétré le 21 novembre 2015. Ce terrorisme rappelle des années sanglantes en Algérie, qui ont duré plus de dix ans, et pourtant le monde entier avait fermé les yeux et tourné le dos à ce pays. Et ce, malgré les appels aux soutiens divers, et non sans oublier de rappeler : attention ! C’est un phénomène international qui constitue un véritable crime contre l’humanité. À l’époque, la communauté internationale, et en particulier la France, faisait la sourde oreille. Dans le passé, certains politiques et les médias français dénonçaient les militaires en les accusant d’être responsables de toutes les actions meurtrières. Rappelons-nous le fameux slogan : « Qui tue qui ? », alors qu’il était légitime de protéger sa population. Cette fois, en prenant conscience de ce danger mondial, pour éradiquer cette barbarie et afin de protéger leurs pays et leurs citoyens, la France et la Belgique étaient bien obligées de réagir très vite, sans condition, ni consultation de qui que ce soit pour déployer les militaires et les blindés dans les rues. Ce fléau terroriste est tel qu’il exige une réplique solidaire et doit mobiliser toutes les forces actuelles sous l’égide de l’Onu, tout en respectant le mode de fonctionnement et la religion de chacun, et surtout en faisant attention aux dérapages qui peuvent provoquer, à travers le monde et à l’intérieur de chaque pays, une cassure civilisationnelle. Les dernières tensions au Proche-Orient, illustrées par l’attaque d’un avion russe par la Turquie, sont dommageables. Elles peuvent avoir des conséquences sérieuses sur les relations russo-turques, alors que chacun devrait se rappeler qu’il n’y a qu’un seul ennemi en commun, qui s’appelle terrorisme. Il faut donc s’unir pour le combattre avec la plus grande fermeté : en Syrie, en Irak, sans oublier la Libye, car c’est aussi le combattre dans le Sahel. Il ne faut pas non plus négliger le problème des Sahraouis du Polisario qui luttent depuis 1973 et ont besoin de leur autonomie tant promise par les Nations unies. Également, le problème palestinien qui perdure depuis plus de quarante ans, la région étant confrontée actuellement à une nouvelle vague de violences, une nouvelle intifada. Les forces israéliennes continuent à tuer femmes et enfants, entre autres, ce qui met en évidence, s’il fallait le démontrer, qu’il y a «deux poids deux mesures » là aussi. Il est urgent que la communauté internationale réagisse sérieusement et concrètement pour empêcher Israël de poursuivre l’occupation et la colonisation des territoires. Qu’attendons-nous pour appliquer la résolution 42 du 5 mars 1948 ? Sinon, rien ne fera cesser les violences dans le monde, quelle qu’en soit l’origine !

En souhaitant un monde meilleur et une paix universelle, une très bonne année 2016 et de joyeuses fêtes !

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