Le plus prestigieux des prix littéraires du Goncourt a été attribué au journaliste et auteur algérien Kamel Daoud pour son roman « Houris », publié par les éditions françaises Gallimard.
Un livre poignant qui revient sur l’histoire d’Aube. Une femme libre qui entend vivre comme elle veut, sans soumission à un mari. Elle gagne sa vie grâce à son salon de coiffure, ce qui déplait fortement aux religieux. Ce roman se présente comme un long monologue qui revient sur les évènements et raconte la vie des femmes en Algérie durant la décennie noire. A la remise de son prix, au restaurant Drouant, à Paris- où sont annoncés les prix Goncourt et Renaudot- Kamel Daoud s’est dit fier de recevoir une telle distinction en affirmant brièvement : « Je suis très heureux ». Lui empointant le pas, le président de l’Académie Goncourt, l’écrivain Philippe Claudel a rappelé que le lauréat a été choisi par le jury au premier tour, récoltant six voix, contre deux pour Hélène Gaudy, une pour Sandrine Collette et une pour Gaël Faye. Ce dernier a été récompensé pour sa part du prix français Renaudot pour son deuxième roman « Jacaranda » sur la reconstruction du Rwanda après le génocide de
1994. Pour rappel, Kamel Daoud avait déjà été lauréat du Prix Goncourt du premier roman en 2015 pour « Meursault, contre-enquête », une réécriture de « L’étranger » d’Albert Camu.
N. Messane