Guerini propose un prêt de 10 000 euros pour les 18-25 ans

Guerini propose un prêt de 10 000 euros pour les 18-25 ans

1021
Stanislas Guerini. Crédit photo: Lucas Heral, CC BY-SA 4.0

En février, Emmanuel Macron présentera un plan « égalité des chances ». C’est le gouvernement de Jean Castex qui soumettra dès la fin janvier 2021 les grandes lignes du projet. Mais Stanislas Guerini, délégué général de La République en Marche, propose dès à présent dix mesures afin de réduire les inégalités et de soutenir les jeunes – étudiants ou actifs – et les très jeunes.

En tête d’affiche, le « Capital Jeune » : un prêt à taux zéro de 10 000 euros pour tous les jeunes de 18 à 25 ans, remboursable sur trente ans et sous condition d’avoir atteint un revenu de 1800 brut par mois. Cette proposition choc de Stanislas Guerini avance à la somme de 2 à 3 milliard d’euros l’apport pour la jeune génération, avec une estimation à 20% du taux de défaut. Ces chiffres, déterminés par La République en Marche (LREM), sont basés sur des actions similaires entreprises à l’étranger comme, par exemple, la « Youth Allowance » en Australie. L’objectif serait de permettre à la nouvelle génération de s’engager pleinement dans ses projets sans être freinée par un manque de moyens. « Quand on veut réussir, il ne faut pas avoir peur d’échouer. Avec le capital jeune, c’est la collectivité qui prend ce risque » explique le délégué général.

Afin de soutenir cette mesure, c’est également des projets qui valoriserait l’accompagnement psychologique qui sont proposés, avec le lancement d’une stratégie nationale pour la santé mentale, et une mobilisation pour le « mentorat » afin que tout jeune en fin de collège soit soutenu par un jeune actif. Cette dernière action s’appliquerait tout d’abord aux jeunes des zones prioritaires, et cela d’ici 2022. Le très débattu « revenu universel d’activité » (RUA), dont la réforme a été mise en sommeil il y a quelques mois, verrait également sa mise en oeuvre avancée. Une couverture universelle de santé pour les 16-25 ans fait aussi partie des mesures proposées, ainsi qu’un système de financement du permis pour les jeunes s’engageant dans la phase 3 du service national universel (pour une durée de trois mois minimum).

Enfin, des mesures plus spécifiques ciblent la discrimination sociale et économique, avec un projet d’index « discrimination en entreprise » public et le renforcement des sanctions pour le non-respect de la loi SRU imposant 25% de logements sociaux dans toutes les communes de France. Du point de vue de l’emploi, c’est au moins un quart des postes de directeurs d’administration et de hauts fonctionnaires qui soumettraient, selon cette liste de propositions de La République en Marche, des appels à candidatures sans le monopole d’accès de certains corps et écoles, comme c’est le cas aujourd’hui.

Syrine Gouni

Commentaires

commentaires