Présidant du Forum des Chefs d’Entreprise d’Algérie, Sami Agli est venu à Paris participer à une conférence sur l’avenir agroalimentaire de l’Afrique, dans le cadre du forum #AmbitionAfrica.

Lors de son interview, M. Agli a souligné l’intérêt déjà présent depuis 2014 au sein du FCE, d’exploiter le potentiel que recèle l’Algérie dans divers secteurs tels que le numérique, l’agriculture, les énergies renouvelables et le tourisme. Il estime qu’il est désormais urgent de bâtir une économie productive indépendante de la rente pétrolière.  Rappelons que les Pouvoirs publics, les  organisations patronales, les partenaires sociaux et chefs d’entreprise, restent convaincus de la nécessité de diversifier l’économie algérienne. Cependant il est nécessaire d’instaurer un climat d’affaires qui facilite l’acte d’investir et de produire, et de lever les contraintes qui pèsent sur l’entreprise et le libre-investissement d’une manière générale.

Concernant le système bureaucratique algérien  identifié comme une entrave très forte au développement économique du pays, le FCE préconise la généralisation de la digitalisation numérique de l’administration et la création d’une interconnexion approfondie entre le niveau central et le niveau local, ainsi que la décentralisation des activités de la gestion administratives. La digitalisation de l’administration permettra d’augmenter le nombre de services disponibles en ligne, en particulier ceux destinés aux entreprises, notamment pour l’exécution des opérations courantes comme la déclaration des impôts ou le paiement des factures. Cette digitalisation favorisera un gain considérable en temps pour les entreprises mais aussi contribuera à économiser l’équivalent de plusieurs points en PIB.

En décembre 2016, le FCE avait organisé à Alger son premier “Forum africain d’investissements et d’affaires”, et affirmé sa volonté de mettre le cap sur l’Afrique. une stratégie toujours d’actualité dont l’objectif ultime avec l’Afrique est de dépasser les échanges commerciaux pour s’élargir aux projets d’investissements mutuellement bénéfiques.
« L’économie africaine est en pleine croissance et les besoins dans certains pays sont prioritaires, comme l’accès à l’énergie et à l’eau potable. Nous avons identifié au Forum plusieurs secteurs, dans lesquels nos entreprises disposent d’un savoir-faire avéré comme l’agro-industrie, l’agriculture, le BTP, la réalisation des infrastructures, les énergies renouvelables, les services, l’industrie pharmaceutique, le numérique » a précisé M.Agli Enfin, en matière de coopération économique algéro-française, M. Agli a souligné que cela revêt un caractère stratégique, « La France est l’un des principaux partenaires de l’Algérie, autant sur le plan commercial que sur le plan de l’investissement, avec environ 400 sociétés implantées – dont une trentaine de grandes entreprises. La création d’un Conseil d’Affaires entre le Forum et notre partenaire le Medef en est la preuve … Notre souhait est de voir se diversifier et se multiplier les échanges et les partenariats, dans les différents secteurs où l’Algérie et la France peuvent être complémentaires, notamment dans l’agriculture et l’agrobusiness, l’automobile, l’industrie, l’énergie, l’industrie pharmaceutique et les TIC ».

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