Amirauté d’Alger

Une Partie de pêche impromptue, organisée au Port d’Alger, permet de découvrir l’Amirauté. Le blanc immaculé des bâtisses qui la desservent et le bleu azur conjointement, entre ciel et mer, se mêle et s’entremêle pour se perdre à l’horizon.

Parce que nous voulons profiter des premiers rayons du jour, nous arpentons le Boulevard Che Guevara, bordé de bâtiments de style Haussmannien. Héritage colonial, Banques et Hautes Instances Administratives y ont trouvé leur écrin.
Le Phare de l’Amirauté trône au loin sur son socle. Il prend des Couleurs orangées, que se dispute son ocre. Tour de guet, les mouettes l’ont adoptée et tournoient.
Les Institutions portuaires prennent leur quartier. Douane, Police maritimes, toujours sur le qui-vive, se tiennent prêtes à prendre la mer pour cueillir migrants ou contrebandiers.



Le Port d’Alger se réveille. Entendons-nous : le Port de Pêche !!

Les Pêcheurs vérifient filets et embarcation. La sardine se fait rare mais au grand large, armé de sa Baraka, les bancs peuvent apparaître au gré des courants.
Finalement, nous embarquons sur un petit chalutier, amarré au Port. Le cri des goélands trompe celui du moteur.Cahincaha, l’horizon se rapproche de nous. Nous jetons l’ancre et déroulons le fil des cannes à pêche.
Confortablement assis avec un verre de Hamoud, nous égrenons les heures sous un soleil de plomb. Point de poisson !!! Mais un amas de détritus qui s’amorcent à l’hameçon et nous pourvoient d’espoir à chaque fois.
A 14h00, le soleil vertical nous pare d’un hâle. Le Casse-croûte est fameux : Salade de pommes de terre aux oignons, chakchouka et melon jaune embaumant toute l’embarcation.


La panse remplie, nous nous octroyons une sieste d’une petite heure, sous le clapotis de l’eau.
Le sommeil léger, nos rêves se rejoignent : pêche miraculeuse et chasse au Trésor !!!
Goguenard, le capitaine du bateau, nous secoue et sonne le retour.
Bredouilles mais la tête emplie d’images, hallucinations, dont le soleil et son ardeur, ne sont pas étrangers, nous nous promettons d’acheter une livre de sardines et quelques filets de sole à la Pêcherie, pour fêter notre baptême en Mer.
Karine AÏT YOUNES