Déconfinement éclatant

Déconfinement éclatant

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Adel LADDI a été l’invité de l’Atelier 110 cet été, pour une exposition individuelle sous le thème du « Déconfinement », un évènement haut en couleur qui rend compte de l’actualité sanitaire très particulière que rencontre le monde entier.

Adel Laddi est né à Alger au début des années quatre-vingts où il suit sa scolarité,  ses études universitaires et sa formation artisanale et artistique.
Issu d’une famille d’artistes, à l’instar Obélix, Adel tombe très jeune dans la soupe ; alors qu’il n’a que 10-12 ans, il est influencé par son frère aîné Issam Laddi qui collabore avec l’un des Maîtres artisans du cuivre à Alger, Noureddine Mohamed.
Dès l’adolescence, Adel se prend de passion pour les métaux et plus particulièrement pour le cuivre et travaille comme apprenti auprès de son frère et de son mentor pour se former à la technique du « repoussage du cuivre ».
À l’âge de 20 ans et en parallèle de ses études universitaires en économie, il reprend l’atelier familial pour y travailler pendant dix ans avant de s’envoler vers la France.

À son arrivée à Paris, il occupe le poste d’animateur dans des écoles élémentaires où il travaille avec des enfants aux quels il essaye de transmettre sa passion des arts plastiques (dessin, peinture, sculpture, collage …etc.) afin d’éveiller leur curiosité artistique et de déceler des potentialités souvent ignorées.   

Après avoir pris ses marques dans sa ville d’adoption, l’artiste revient à sa première passion et reprend le façonnage du cuivre. Il grave en monochrome sur ce métal les motifs et les objets que lui inspire sa culture d’origine, comme les bijoux berbères, les monuments des grandes villes d’Algérie ou les vestiges des sites archéologiques antiques.

Pour cette nouvelle exposition individuelle courant juillet 2020 a regroupé 20 œuvres, Adel LADDI se renouvelle et innove en travaillant le cuivre de manière différente et plutôt atypique en tentant de moderniser cet artisanat ancien ; il y introduit d’autres techniques telles que celles du street art ou du collage et apporte de la coloration avec de l’acrylique ou des bombes de peinture.

En outre, pour cette exposition intitulée « Déconfinement », il choisit des sujets très éclectiques, il grave et peint des paysages naturels et des paysages urbains, des calligraphies et se lance dans l’art abstrait.

Pour ces créations, il s’inspire de sa culture, mais aussi d’évènements notables qui se sont produits tout au long de l’année 2019, comme le « Hirak », le mouvement de protestation lancé en février 2019 en Algérie, ou encore l’incendie survenu en avril 2019 à la cathédrale Notre-Dame de Paris.

Enfin, pendant l’étrange et longue période de confinement printanière due l’épidémie mondiale de la Covid-19,  Adel s’est exercé à la peinture de paysages naturels et a peint 10 aquarelles. Il nous avoue que la période de confinement en France entre le 17 mars et le 11 mai 2020 a été bénéfique pour la nature et pour le climat et a révélé en lui un véritable sentiment de manque et de besoin de nature qui ont été très favorables à la création et à l’organisation de cette exposition lumineuse et colorée.

Soraya DJOUADI  

Légendes photos :

1. Adel LADDI – Portrait – Paris, Juillet 2020 – ©Adel LADDI  

2. Adel LADDI – Hirakographie – Paris, Juillet 2020 – ©Adel LADDI  

3. Adel LADDI – Notre Dame de Paris – Paris, Juillet 2020 – ©Adel LADDI  

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