‘’L’hypocrisie est un vice d’autant plus odieux, qu’il est communément le prix du calcul ‘’
Adage français populaire du 18 siècle.
Les déclarations de pupitrards du parlement européen qui ont évoqué les revendications du Hirak au mois de septembre dernier, soulignent l’indignation sélective et le double standard sur le thème des droits de l’homme. Des propos équivoques quant à leur timing, dans le but d’attiser les polémiques politiques en déformant les faits.
Le timing des déclarations à la presse n’est pas anodin. Surprenant sursaut des députés européens qui font preuve d’une momerie en matière de promotion des droits de l’homme. Des figures européennes chafouines, des parlementaires cauteleux qui révèlent au grand jour la pratique du deux poids deux mesures et du double discours. Des saltimbanques politiques dont les opinions sont plutôt à vendre qu’à louer .
Cependant, il importe d’observer ce que certains analystes qualifient d’obstacles susceptibles de dévier la transition politique actuelle. Sept questions méritent d’être posées à ces députés qui prônent la défense des droits de l’homme à géométrie variable, au sein des pays musulmans.
1/ Le pays est-il devenu le théâtre d’une lutte par procuration entre certains pays d’Europe et du Conseil de Coopération du Golfe (CCG), par le biais de soi -disant opposants au régime politique ?
2/ Ces eurodéputés soutiennent-ils une certaine catégorie d’opposants algériens ?
3/ Quelle crédibilité politique faut-il accorder à des députés dits de l’opposition qui ont bénéficié du système des quotas, au sein de l’illégitime Assemblée populaire Nationale entre 2012 et aujourd’hui ?
L’acceptation d’un poste de ‘’député’’ par un candidat au sein de l’assemblée nationale sert à cautionner le régime politique. Or, il est utile d’établir une distinction entre, d’une part, un membre du gouvernement algérien (fonction nominative), et d’autre part un membre de l’assemblée nationale populaire (fonction dite élective). Placer au même niveau la nomination et la mascarade électorale relève d’une confusion.
4/ Y-a-t-il des pays qui soutiennent financièrement les partisans algériens de la voie aventureuse de l’assemblée constituante ?
5 / Certains anciens membres de parti politiques, qui ont résidé au club des Pins durant les années 1990 et 2000, sont –ils favorables à la rupture des relations diplomatiques avec l’Iran ?
6 / Alors que les frontières terrestres du pays sont en feu et que le défi migratoire n’a jamais été aussi important dans la région, est-il dans l’intérêt de l’Iran, de certains Etats du CCG et d’Europe une déstabilisation de l’Algérie ?
7 / Le Hirak, si tant est qu’il soit uni dans ses revendications politiques, a-t-il été infiltré par les partisans algériens du groupe terroriste Hezbollah ?
Affaire à suivre …
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