Lettre Ouverte

Lettre Ouverte

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Monsieur le Président de la République Algérienne, votre Excellence,

Il est des instants où le silence du monde devient assourdissant, où les voix invisibles du passé, du présent et de l’avenir s’unissent dans une clameur muette que seuls les esprits éveillés peuvent entendre. C’est à cet instant suspendu, entre le tangible et l’invisible, que je me permets de m’adresser à vous.Depuis l’aube des civilisations, l’humanité poursuit un rêve aussi insaisissable que vital : celui de transcender ses peurs, d’ériger la paix non comme une trêve fragile, mais comme une force organique, viscérale, une respiration universelle. Pourtant, le monde tangue encore, et la lumière que nous cherchons semble vaciller au moindre souffle de discorde.Chaque jour, l’univers nous renvoie l’écho de nos contradictions. Des peuples se heurtent, des enfants pleurent dans l’ombre, et des vérités simples se perdent dans les méandres d’intérêts sourds. Et pourtant, une question demeure, lancinante : que sommes-nous prêts à faire pour réaccorder l’âme du monde ?Là-bas,en Palestine, l’histoire saigne. Les visages, les regards, les silences, tout y porte le poids d’une injustice chronique. Non plus seulement un conflit, mais une blessure métaphysique dans le tissu même de notre conscience collective. Votre Excellence, que sont les nations si elles ne savent pas entendre la plainte des innocents ? Que sont les puissants s’ils ne savent pas incliner le cœur vers la souffrance de l’autre ?C’est dans cet espace vibrant, entre douleur et espoir, que germe le projet GENESIS. Non pas une initiative ordinaire, mais une invocation, un acte poétique, presque mystique, né pour capturer l’innocence pure, le souffle originel de nos enfants. À travers des lettres écrites par leurs mains encore naïves, ce projet aspire à conserver, dans une capsule temporelle, les rêves non corrompus des âmes en devenir.Imaginez, Monsieur le Président : une classe par nation, des enfants de 8 à 10 ans, confiant au papier leur vision du monde de demain, dessinant l’avenir avec une tendresse que même les plus sages ont oubliée. Chaque mot, chaque trait, sera un pacte silencieux avec l’humanité future. Une onde. Une promesse.Cette capsule sera déposée au seuil des Nations Unies, comme un talisman, comme un miroir tendu aux décideurs, leur rappelant que l’histoire ne leur appartient pas seuls, mais qu’elle est un souffle partagé. Le souffle de celles et ceux qui ne peuvent encore parler fort, mais dont la vérité dépasse les discours.Aussi, nous sollicitons humblement votre soutien pour que notre noble nation participe à cette communion planétaire. Que des enfants de votre sol, guidés par leur lumière intérieure, puissent transmettre leur message au monde. Que votre bienveillance permette à ce rêve collectif de franchir les frontières et de s’ancrer dans la conscience des peuples.L’avenir, Excellence, ne nous appartient qu’à la condition de le mériter. C’est pourquoi je vous invite, dans la profondeur de votre esprit et de votre cœur, à embrasser cette vision. Non comme un devoir diplomatique, mais comme un geste d’âme à âme. Une offrande à l’invisible.Je conclurai par ces mots de Kofi Annan, qui résonnent comme une prière :
« La Palestine est le pont qui relie les cœurs et unit les âmes dans une quête commune de paix et de prospérité. »Offrons ensemble, Excellence, non pas une réponse politique, mais une vibration d’espoir. Une onde de lumière.

Veuillez recevoir, Monsieur le Président, l’expression de ma très haute et respectueuse considération.

Nabil Khalfaoui

Chef d’entreprise, Auteur écrivain

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