En visite à Alger, Bernard Cazeneuve salue le bilan de François Hollande...

En visite à Alger, Bernard Cazeneuve salue le bilan de François Hollande en matière de coopération

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Bernard Cazeneuve et son homologue Abdelmalek Sellal

Le Premier ministre Français, Bernard Cazeneuve, a achevé ce vendredi 7 avril sa visite de travail de deux jours en Algérie . Un déplacement qui avait pour but de consolider la coopération bilatérale entre les deux pays. C’était la troisième visite en Algérie d’un Premier ministre français, sous le mandat du président François Hollande. Ces dernières avaient déjà permis au Comité intergouvernemental de Haut Niveau (CIHN), institué par les deux Présidents, Abdelaziz Bouteflika et  François Hollande, de développer une dynamique vertueuse devant mener à la signature d’un « pacte d’amitié » évoqué à l’époque par Jacques Chirac.  

Consolider la coopération entre les deux pays : c’était l’objectif affiché par le Premier ministre Français, Bernard Cazeneuve, lors de sa visite de deux jours à Alger. Des avancées dans le domaine  économique étaient attendues, notamment afin d‘encourager les investissements. Un mise au point sur les questions régionales et internationales « d’intérêt commun » ont également été abordées. Lors de leur rencontre, les deux Premiers ministres, Abdelmalek Sellal et Bernard Cazeneuve, ont  en effet examiné l’état de la coopération bilatérale et ont salué « des progrès appréciables dans divers domaines ». M. Cazeneuve a ainsi indiqué que cette visite de deux jours  lui a permis de dresser le « bilan du développement de relations  de même qu’elle doit être le fondement de la poursuite d’un développement positif“. Il a rappelé, à ce propos, que les relations Algéro-françaises ont connu un progrès exponentiel depuis la visite d’Etat du Président François Hollande à Alger en décembre 2012.

« La France est déterminée à accompagner l’Algérie dans son effort de développement économique et sociale  »

Abordant le volet économique, M.Cazeneuve a souligné que les entretiens avec son homologue algérien ont porté sur «les grands projets» réalisés durant le quinquennat du président français sortant, François Hollande. Il a également insisté sur le fait que la France reste déterminée à accompagner l’Algérie dans son effort de développement économique et sociale ». Rappelant que les investissements français en Algérie s’élevaient à environ 1,8 milliard d’euros en 2015, le Premier ministre français a affirmé que  « la France ne se contente pas uniquement de commercer mais qu’elle souhaite surtout de créer de la valeur et investir pour produire sur place du made in  Algeria».


Les entreprises françaises implantées en Algérie, devraient ainsi contribuer à la formation de cadres et techniciens algériens, citant l’exemple de la Renault Académie, de même que le transfert du savoir-faire dans les secteurs du transport urbain et électrique. A cette occasion, le Premier ministre Abdelmalek  Sellal, a indiqué  que la coopération et le partenariat économiques entre l’Algérie et la France « devraient connaître un nouvel élan avec le règlement  récent de la majorité des contentieux existant entre certaines entreprises des deux pays ». Il a effectivement rappelé que ces contentieux qui bloquaient les relations économiques bilatérales, ont été réglés à l‘instar des conflits entre Total, Sonatrach et  Engie. « Il y a une nouvelle dynamique dans la coopération bilatérale dans le cadre de la politique nationale de diversification économique » s’est réjoui M.Sellal.

«Seul un processus politique permettra le retour à une paix durable en Libye »

Les grands dossiers sécuritaires ont également été abordés par le Premier ministre Algérien M.Abdelmalek Sellal qui a fait savoir à  son homologue Français « que vu les enjeux dans la région Méditerranée et la lutte contre le terrorisme, la mobilisation des deux pays est essentielle et que la réponse des deux parties doit être «ferme, combinée et radicale. En ce qui concerne la Libye, le Premier ministre Français a estimé que «seul un processus politique permettra le retour à une paix durable », une position inlassablement défendue par L’Algérie.

Dans le domaine de la justice, un accord supplémentaire au protocole judiciaire Algéro-français, signé à Paris le 28 août 1962, a été conclu. S’agissant de l’éducation, trois textes de coopération bilatérale ont été signés.
En ce qui concerne l’enseignement supérieur, une convention-cadre de partenariat pour la formation doctorale d’excellence en mathématiques a été également paraphée. Dans le secteur de la santé, les deux parties ont défini un accord administratif entre le ministère algérien de la Santé et le ministère français des Affaires sociales et de la Santé ainsi qu’un arrangement administratif relatif aux procèdes d’application du protocole de soins, annexe à la convention générale entre les deux gouvernements sur la sécurité sociale, datant du 1er octobre 1980.  Cette visite a donc été une opportunité  pour les entreprises françaises et algériennes, publiques et privées, de signer un total de 15  protocoles  d’accords dont 12 accords portant notamment sur la mécanique, le numérique, la formation et la logistique.

Hassina H.Sahraoui

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