Dans son dernier roman, Anouar Benmalek imagine une fiction pour évoquer et relier deux génocides commis par les Allemands au XXe siècle : La Shoah et la tragédie du peuple herero, dans le Sud-Ouest africain (Namibie), victime de la barbarie allemande. Ce lien, l’auteur le fait à travers Karl, un adolescent qui est jeté dans un train à bestiaux, par l’armée nazi, en direction des chambres à gaz de Pologne où l’attend la mort. Durant son voyage à rebours, il va vivre une drôle d’expérience. Il est plongé dans une sorte de songe. Karl se retrouve dans le Shéol. Une sorte d’entre-deux, entre l’enfer et le paradis. Là, il voit défiler sous ses yeux l’histoire de sa famille : son père Manfred, sa mère Elisa (une juive d’Algérie), son grand père Ludwig qui a servi dans l’armée allemande lors de l’extermination du peuple herero en Namibie… Né à Casablanca en 1956, Anouar Benmalek est l’auteur d’une riche bibliographie dont Les Amants désunis, L’Amour loup, ô Maria, Chroniques de l’Algérie amère, Le Rapt, Tu ne mourras plus demain…
Éditions Casbah, 2015, 409 pages, 950 DA